Analyse du régime alimentaire de l’ichtyofaune dans les étangs piscicoles traditionnels de la Basse Casamance (Sénégal)
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Date
2017Author
Ndour, Ngor
Sambou, Bienvenu
Ba, Ngansoumana
Sambou, Yacinthe
Dasylva, Maurice
Metadata
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Objectif : Cette étude vise à connaître le régime alimentaire des poissons élevés dans les étangs piscicoles en
Basse-Casamance. Méthodes et résultats : Afin de fournir des informations sur la nourriture des poissons
élevés, des prélèvements d’eau des étangs et de contenus stomacaux des poissons récoltés, ont été analysés
de juillet 2014 à mars 2016. La présence et l’abondance de phytoplanctons, dans ces prélèvements, ont
montré l’existence d’un réseau trophique constitué d’une chaîne alimentaire planctophage et d’une autre
détritivore. La première montre une similarité de régime alimentaire chez Sarotherodon melanotheron (Tilapia à
gorge noire) aussi bien à Bandial qu’à Mlomp. Une autre similarité de régime planctophage est notée entre
Sarotherodon melanotheron, Tilapia guineensis (Tilapia de guinée) et le groupe des mulets qui se nourrissent en
partie de Gyrosigma atenuatum dans les deux contrées. Le régime alimentaire détritivore est noté chez
Ethmalosa fimbriata (Etnmalose) et Hemichromis bimaculatus (Cichlidé joyaux à deux taches). Un régime
alimentaire omnivore est noté chez Hemichromis fasciatus (Hemichromis rayé) qui se nourrit à la fois de
détritus végétaux et de larves d’insectes comme c’est le cas chez les fretins du groupe des mulets. En
définitive, la taille des principales espèces de poisson à la récolte laisse penser que la productivité naturelle
des étangs, associée aux nutriments charriés par les eaux de ruissellement, suffit à nourrir convenablement les
poissons. Toutefois, un apport alimentaire pourrait booster la croissance de certaines espèces de poissons
notamment Pomadasys jubelini (Carpe blanche), Solea senegalensis (sole du Sénégal) et Sphyraena
barracuda (Barracudas) à Bandial. Une telle mesure pourrait certainement se traduire par une production de
poissons de meilleure qualité chez Mugil cephalus (Mulet cabot), Liza grandisquamis (Mulet à grandes
écailles), L. falcipinis (Mulet à grandes nageoires), Elops Lacerta (Guinée du Sénégal), Tilapia guineensis,
Sarotherodon melanotheron et Hemichromis fasciatus. La productivité naturelle des étangs indique que la
pisciculture extensive peut servir de moteur de développement de l’aquaculture au Sénégal. L’exploitation du
savoir local a permis de fabriqué un aliment en cours de test dans les bassins piscicoles du département
d’agroforesterie.