Prise en charge anesthésique des urgences chirurgicales pédiatriques à l'Hôpital de la Paix de Ziguinchor : étude rétrospective à propos de 154 cas.
Abstract
PRISE EN CHARGE ANESTHÉSIQUE DES URGENCES CHIRURGICALES
PÉDIATRIQUES À L’HÔPITAL DE LA PAIX DE ZIGUINCHOR :
ÉTUDE RÉTROSPECTIVE À PROPOS DE 154 CAS
Introduction : Les urgences chirurgicales sont de plus en plus fréquentes à Ziguinchor.
L’anesthésie pédiatrique reste une discipline anxiogène pour les anesthésistes.
L’anesthésiologie pédiatrique requiert un environnement tant matériel qu’humain adapté à des
situations très variées.
Objectif : Évaluer la prise en charge anesthésique des urgences chirurgicales pédiatriques du
service d’anesthésie-réanimation de l’hôpital de la Paix de Ziguinchor.
Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective, descriptive et analytique réalisée sur
une période de 2 ans allant de janvier 2022 à juillet 2024. Nous avons inclus les patients âgés
de 0 à 15 ans reçus pour une urgence chirurgicale. Les paramètres étudiés étaient
sociodémographiques, anesthésiques, chirurgicaux et évolutifs.
Résultats : Nous avons colligé un effectif de 154 patients opérés, soit une prévalence de 6,7 %.
Le sex-ratio est de 2,85. La tranche d’âge de 10–15 ans était la plus représentée dans 37,7 %
des cas. L’âge moyen était de 6,96 ans avec des extrêmes de 4 jours et 15 ans. Les principaux
diagnostics étaient d’origine traumatique dans 29,2 %, suivis des infections de la peau dans
18,2 % et des corps étrangers dans16,2 %. La majorité (98,7 %) d’enfants était classée ASA 1U.
L’anesthésie générale était la technique la plus utilisée (85,8 %). L’induction anesthésique était
majoritairement réalisée par voie IV (98 % des patients) et le sévoflurane était le seul halogéné
utilisé. L’administration du paracétamol seul a été le plus utilisé pour l’analgésie post-
opératoire (76,7 % des patients), suivie de l’association du paracétamol et du tramadol
(18,9 %). Le laryngospasme était la seule complication retrouvée en peropératoire (soit un taux
de morbidité de 0,64 %). Un seul cas de décès peropératoire a été répertorié, soit un taux de
mortalité de 0,64 %.
Conclusion : La pratique de l’anesthésie pédiatrique en urgence pose des difficultés
organisationnelles par manque de bloc opératoire adapté à la chirurgie pédiatrique.