La néphrite de Lyme chez l’homme : bases physiopathologiques et spectre lésionnel rénal
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Date
2019Author
Kane, Yaya
Guèye, Serigne
Seck, Sidy Mohamed
Tosi, Pierre-Olivier
Dahri, Souad
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Connue depuis un peu moins d’un demi-siècle, la borréliose, ou maladie de Lyme, est une zoonose
transmise par la tique. Elle est la maladie vectorielle la plus rependue en Europe et aux Etats-Unis. Le
Borrelia burgdorferi sensu lato, la bactérie en cause, est dotée d’un « système de ruse » qui lui permet de
déjouer la défense immunitaire et d’implanter l’infection sur le mode chronique. Il engendre des lésions
tissulaires multisystémiques médiées par la réponse inflammatoire de l’hôte. L’atteinte rénale est
rarement rapportée et elle est mieux connue chez le chien sous l’appellation de néphrite de Lyme. Le
premier cas d’atteinte rénale chez l’homme est décrit en 1999 et, depuis, huit autres cas ont été
rapportés. L’atteinte est préférentiellement glomérulaire et les formes histologiques varient entre les
néphropathies à dépôts de complexes immuns et la podocytopathie. Les mécanismes physiopathologiques semblent être triples : dépôts de complexes immuns, hyperexpression podocytaire de la protéine
membranaire B7-1, et infiltration rénale de cellules inflammatoires. En se basant sur les connaissances
accumule´es sur la maladie en un peu plus de 40 ans, l’objectif de cette revue est d’établir les hypothèses
physiopathologiques de l’atteinte rénale afin de mieux de´finir les lésions histologiques