dc.description.abstract | La nouvelle ère des relations internationales s’accompagne de profondes mutations
socioéconomiques et spatiales. Ainsi, dans les anciennes colonies avec l’absence d’une force
de dissuasion, nous assistons à la recrudescence des conflits identitaires. Les revendications
démocratiques et la montée en puissance du micro-nationalisme engendrent l’implosion des
structures étatiques donnant naissance aux conflits intra-étatiques. Le Sénégal, pays réputé
calme, depuis le début des années 1980 fait face à une situation politique difficile avec
l’avènement des revendications indépendantistes du Mouvement des forces démocratiques de
Casamance (MFDC). À l’image de ces conflits qui gangrènent l’Afrique, la crise casamançaise
s’inscrit dans la durée et a pour corollaire une instabilité politique nationale et sous régionale.
La démarche retenue s’appuie sur le champ théorique et méthodologique de l’analyse du
discours. Dans cette recherche, une des questions importantes relative à la crise casamançaise
à laquelle nous avons voulu répondre est de savoir comment l’histoire politique coloniale et
postcoloniale aurait déterminé la source de ce conflit. Ainsi, à travers une analyse
sociohistorique et documentaire, nous avons cherché à voir la spécificité des démarches
communicationnelles entreprises par les quatre présidents du Sénégal depuis son
indépendance : Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf, Abdoulaye Wade et Macky Sall, comme
stratégie de résolution du conflit en Casamance. Ce qui nous a permis de voir la compléxité de
ce conflit et que le traitement de ce conflit par les médias reste dominé d’une part par la
diabolisation et d’autre part par la victimisation. | en_US |