dc.description.abstract | Dans les pays en développement les deux tiers de la croissance démographique sont absorbés par les
villes. Ce phénomène entraine, et souvent de manière irréversible, une érosion de la biodiversité végétale dans
les espaces urbains et périurbains. Ce travail, qui constitue une première contribution à l’étude des Espaces
Végétalisés Urbains (EVU) de la ville de Ziguinchor, a pour objet de mettre en évidence la diversité et
l’organisation du peuplement végétal dans cette ville à urbanisation galopante. Il a été réalisé à partir
d’inventaires floristiques itinérants réalisés entre 2014 et 2016. Les résultats présentent la composition floristique
des arbres de la ville, leur statut géographique et ainsi que leur organisation spatiale. La diversité floristique
montre une richesse de 132 espèces réunies dans 95 genres et 32 familles. Les Quatre (4) familles les plus
dominantes sont les Fabaceae (19 espèces), les Moraceae (18 espèces), les Euphorbiaceae (13 espèces) et les
Apocynaceae (11 espèces). Les cinq (5) espèces les plus fréquentes sont Azadirachta indica avec une fréquence
relative de 90% suivie de Mangifera indica (69%), d’Elaeis guineensis (55 %), de Adansonia digitata (52%) et
Borassus aethiopum (45%). La typologie des habitats et de la végétation réalisée à partir d’une Analyse
Factorielle des Correspondances (AFC) a mis en évidence des zones sacrées pour les populations urbaines tels
que les cimetières et les bois sacrés qui conservent des espèces rares et menacées tels Cassia sieberiana, Ficus
basarensis, Ficus ottoniaefolia, Ficus ovata et Ficus platyphyla. Comparée à la flore des autres villes africaines,
la ville de Ziguinchor conserve encore une diversité végétale originale qui mérite plus de regard pour les biens
et services non négligeables qu’elle peut apporter aux populations urbaines et périurbaines. | en_US |