| dc.description.abstract | L’agriculture Bissau-guinéenne est dominée par la riziculture et la production anacardière.
Ainsi, cette étude a pour objectif de contribuer à une meilleure compréhension des solutions 
paysannes dans l’adoption de deux systèmes de culture pour faire face à l’insécurité alimentaire. 
Elle a été réalisée dans trois villages balantes de Mansoa, auprès de 77 ménages. Sur la base 
des enquêtes agro-socioéconomiques, l’étude montre que l’héritage (83,1%) est le principal 
mode d’accès aux terres gérés par les propriétaires terriens exclusivement constitués d’hommes. 
La main d’œuvre est dans la plupart des cas (56,7%) locale dans les travaux rizicoles. La faible 
pluviométrie (52%) et le manque de main d’œuvre (16,3%) constituent les principales
contraintes de la riziculture de mangrove. Dans les plantations d’anacarde, le semis direct est 
le principal mode de plantation selon 77% des producteurs. La majorité des producteurs
(84,2%) cultive le même nombre de champs de riz avant et à l’avènement de la culture de 
l’anacarde. Il y a une absorption de la main d’œuvre par la campagne de cajou aux dépens de 
la rizière, selon 86,8% des producteurs. Par ailleurs, les revenus tirés du cajou ont plusieurs 
destinations, les plus citées sont l’achat du riz (14,1%), du matériel de travail dans les champs 
(13,4%) et le paiement de la main d’œuvre rizicole (13,2%). Dans la zone d’étude, la recharge 
de la nappe superficielle (47,6%) et la dégradation de la mangrove (40%) sont des conséquences 
de la riziculture. En contrepartie, la culture de l’anacarde est responsable de la dégradation de 
la forêt continentale (25,2%) et de la désertion de la faune sauvage (24,4%). En termes d’atouts, 
la culture de l’anacarde procure du combustible aux populations et permet de contrôler 
indirectement les feux de brousse (25,2%) des producteurs. Une caractérisation des conditions 
agro-pédo-climatiques permettrait d’analyser leur aptitude à produire du riz de qualité et en 
quantité suffisante. | en_US |