dc.description.abstract | INTRODUCTION : L’infection par le VIH et les IST demeurent un problème majeur de santé
publique, particulièrement en Afrique subsaharienne, qui porte 40 % de la charge mondiale. En
2020, l’OMS a recensé 374 millions de nouveaux cas d’IST dans le monde, avec des chiffres
alarmants pour la chlamydiose, la gonococcie, la syphilis et la trichomonose. Au Sénégal, 206
840 cas d’IST ont été rapportés en 2022.
OBJECTIF :
Décrire les aspects épidémio-cliniques, étiologiques, thérapeutiques et évolutifs des IST hors
hépatite B chez lez PVVIH dans la région de Ziguinchor.
MATÉRIEL ET MÉTHODES :
Il s’agissait d’une étude transversale, rétrospective, menée sur une période de dix ans (2014-
2023) dans trois centres de suivi de PVVIH à Ziguinchor. Etaient inclus, les PVVIH qui
présentaient des signes et/ou syndromes d’IST (hors hépatite B). Les patients qui présentaient
une hépatite B comme seule IST n’étaient pas inclus. Les données étaient collectées grâce à des
fiches d’enquête standardisées, saisies sur Excel 2019 et analysées avec JAMOVI 2.3.28.0
RÉSULTATS :
La prévalence des IST était de 2,03 % (42 patients sur 2069) chez les PVVIH. Les femmes
représentaient 76,2 % (32 femmes, ratio H/F : 0,3) de notre effectif. L’âge moyen des patients
était de 37,8 ans (19-57 ans), et la tranche d’âge de 30-40 ans représentait 31 %. Des antécédents
d’IST étaient notés chez 26,2 % des patients, incluant herpès génital (27,3 %) et vaginose
bactérienne (9,1 %). Les signes et/ou syndromes d’IST trouvés étaient : les douleurs pelviennes
(28,6 %), les leucorrhées (26,2%), les ulcérations génitales (23,8 %), les condylomes (14,3%)
et l’urétrite (4,8%). La sérologie syphilitique était positive chez 4,2 % (1/24) des patients, la
sérologie chlamydienne chez 16,7 % (1/6) et l’antigène Hbs chez 16,7 % (7/42). Le prélèvement
vaginal effectué chez 72,7% (n=8) des patientes qui présentaient une leucorrhée mettait en
évidence Gardenella vaginalis chez 2 et Mycoplasma genitalium chez une. Une prise en charge
syndromique était effectuée chez 83,3 % des patients. Les molécules prescrites étaient :
Doxycycline (31%), azithromycine (28,6%), métronidazole (21,4%), ciprofloxacine (21,4%),
antiherpétique (aciclovir ou valaciclovir) (7,2%) et Benzathine penicilline (2,4%). Le taux de
guérison était de 78,6 %. Un échec thérapeutique était noté chez 7 % et une récidive chez
11,9 %. Les recommandations OMS et nationales n’étaient respectées dans la quasi-totalité des
cas.
CONCLUSION :
Notre étude met en évidence une prévalence relativement faible des signes et/ou syndromes
d’IST, hors hépatite B, chez les PVVIH. Ils sont dominés par les douleurs pelviennes, les
leucorrhées et les ulcérations génitales. Le taux de guérison, bien qu’important, est inférieur au
taux attendu du fait des protocoles thérapeutiques inadaptés. | en_US |