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dc.contributor.authorCormier-Salem, Marie-Christine
dc.contributor.authorDiéye, El Hadji Balla
dc.contributor.authorSané, Tidiane
dc.date.accessioned2021-05-12T11:05:59Z
dc.date.available2021-05-12T11:05:59Z
dc.date.issued2015
dc.identifier.issn978-2-343-07690-4
dc.identifier.urihttp://rivieresdusud.uasz.sn/xmlui/handle/123456789/186
dc.description.abstractParmi les multiples fonctions attribuées aux mangroves (digue naturelle contre les cyclones et les tsunamis, protection contre l’érosion côtière, biodiversité, purification de l’air et de l’eau, etc...), ces dernières années, une attention particulière a été accordée à leur fonction de puits de séquestration du carbone. Ainsi les campagnes de reboisement des palétuviers se sont accélérées dans le cadre du mécanisme REDD+ (Réduction des Emissions liées à la Déforestation et à la Dégradation). Cet intérêt renouvelé invite à analyser les ressorts et conséquences des initiatives tant publiques que privées de reconquête des mangroves pour atténuer le changement climatique. Dans cet article, après avoir resitué les enjeux internationaux, nous analysons les effets des politiques publiques en matière d’environnement et de biodiversité sur les dynamiques locales et nous nous interrogeons sur la légitimité écologique mais aussi sociale et économique des campagnes de reboisement des palétuviers. Les campagnes menées à grande échelle par l’ONG Océanium en Basse Casamance nous servent de cas d’étude. Les travaux conduits depuis plusieurs années au Sénégal et plus largement dans les mangroves des Rivières du Sud, du Sénégal à la Sierra Léone (Cormier-Salem, 1992; 1994 ; 1999 ; Dièye, 2007, 2011 ; 2013) et plus récemment dans le cadre du LMI PATEO « Patrimoines et Territoires de l’eau » (www.pateo.ird.fr), montrent que : 1) les mangroves sont bien plus que des forêts de palétuviers qui séquestrent le carbone. En Basse Casamance, les populations diola y ont aménagé des terroirs rizicoles, contrôlés par des droits coutumiers, transmis de générations en générations. Ces paysages de marais aménagés entre terre et mer constituent le patrimoine des Diola. 2) Si les mangroves de Casamance ont dramatiquement reculé dans les années 1970-90 pour diverses raisons, climatiques et anthropiques, depuis deux décennies, on assiste à une dynamique progressive. 3) Les plantations de milliers d’hectare de Rhizophora mangle ont eu un fort succès médiatique. Néanmoins, elles n’ont pas eu les effets escomptés: elles permettent une accélération de la reconquête des fonds vaseux qui, quand les conditions hydro sédimentaires sont réunies, sont “naturellement” recolonisés par les palétuviers ; outre les nombreux échecs des reboisements et l’absence d’un marché du carbone, les effets sur la biodiversité ou sur le bien-être des populations locales sont sujets à débat, faute de suivi scientifique; 3) les reboisements s’accompagnent d’une enclosure des fonds vaseux au détriment des droits d’usage et d’accès des populations locales. Ainsi, les campagnes de reboisement, en privilégiant un service (dans le cas présent, la séquestration du carbone) ou un compartiment de cet écotone (ici, les palétuviers), voire une espèce (ici les Rhizophora mangle), peuvent aboutir à des synergies négatives entre services et à des processus d’injustice environnementale. Elles servent bien souvent davantage les intérêts de certains acteurs (compagnies privées, ONG..) que la cause de la biodiversité ou du changement climatique.en_US
dc.language.isofren_US
dc.subjectMangroveen_US
dc.subjectPalétuvieren_US
dc.subjectReboisementen_US
dc.subjectMarché du carboneen_US
dc.subjectChangement climatiqueen_US
dc.subjectJustice environnementaleen_US
dc.titleLégitimité des politiques de reboisement des palétuviers en Casamanceen_US
dc.typeArticleen_US
dc.territoireRégion de Ziguinchoren_US


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