Hyperfibrinogénémie et déficit en protéine S au cours de la drépanocytose homozygote (SS).
View/ Open
Date
2020Author
Coly, Mame Ngoné
Makalou, Demba
Dramé, Assane
Metadata
Show full item recordAbstract
Introduction :
La drépanocytose se caractérise par une anomalie
structurale de l’hémoglobine responsable d’un processus
de polymérisation en situation de désoxygénation.
Plusieurs études ont décrit la drépanocytose comme un
état inflammatoire chronique et thrombotique. Parmi les
anomalies décrites nous pouvons citer une diminution
de l’antithrombine III, de la protéine C et de la protéine S
et une augmentation du fibrinogène.L’objectif de notre
étude était de vérifier si l’hyperfibrinogénémie était
responsable du déficit en protéine S chez le
drépanocytaire homozygote.
Patients et méthode : Nous avons évalué l’impact de
l’hyperfibrinogénémie sur les taux de protéine S au cours
de la drépanocytose SS à l’état stable en réalisant une
étude sur cinquante drépanocytaires homozygotes (SS)
et cinquante drépanocytaires hétérozygotes (AS).
Des prélèvements sur tube citraté ont été effectués chez
tous les patients en vue de la détermination du fibrinogène
et de la protéine S.
Résultats :L’âge moyen des patients était de 26 ans
(extrêmes de 15 à 42 ans). Le sexe féminin était le plus
représenté ( sex ratio= 0.35). Une hyperfibrinogénémie a
été observée chez 28 % des homozygotes (n=14 ) et 10%
des hétérozygotes (n=5) . Le déficit en protéine S a été
retrouvé chez 52 %(n=26) des homozygotes et chez %
(n=7) des hétérozygotes. La corrélation entre
hyperfibrinogénémie et déficit en protéine S n’a pas été
établie chez les homozygotes (p= 0, 817 et coefficient de
corrélation R= 0.068.)
Conclusion : Le déficit en protéine S chez les
homozygotes dans notre étude n’avait pas une origine
inflammatoire