Etude compartive entre affectations et occupations réelles du sol dans la commune de Ziguinchor de 1983 à 2020.
Abstract
Ce travail d’initiation à la recherche est une contribution à la connaissance du PDU, aux
difficultés de sa mise en œuvre et aux conséquences que peuvent engendrer sa non-application
dans le cadre de l’aménagement de la ville de Ziguinchor. Il a pour objectif de montrer les écarts
entre les prévisions d’affectations du sol et le PDU de 1983, les réalisations des prévisions en
2003, et les occupations réelles du sol en 2020, dans la commune de Ziguinchor et plus
particulièrement dans les quartiers de Goumel, Néma II et Kénia. La prise en charge de cet
objectif a nécessité une méthodologie combinant une revue documentaire, des enquêtes par
questionnaires ciblant des ménages, des guides d’entretiens auprès de l’administration étatique
et municipale, des observations in situ, associés à la cartographie.
Les résultats obtenus nous montrent que le PDU élaboré en 1983 n’a pas été suffisamment
respecté dès les premières années de son élaboration. De plus, en 1987 face à la forte demande
de l’habitat occasionné par une augmentation de la population, le quartier de Goumel dont 16
hectares avaient été affectés pour l’habitat sur une superficie globale de 57 hectares soit 28%
en 1983, se retrouve aujourd’hui avec 52 hectares sur 74,3 hectares soit 70% en 2020.
Naturellement une bonne partie de la zone non-aedificandi du fait de son sol marécageux fait
l’objet d’occupation.
En outre, Néma II également classé comme zone non-aedificandi (30 hectares de réserves
naturelles ou d’espaces verts) du fait de sa proximité avec l’aéroport est aujourd’hui quasiment
occupé avec une spontanéité de l’habitat dépassant l’imagination. En 2020, 29 hectares soit
97% de l’espace est occupé par l’habitat.
Les résultats montrent également que le quartier de Kénia qui fut une zone d’extension dont
240 hectares sur 380 avaient été réservés à l’habitat en 1983 soit 61% de sa superficie.
Aujourd’hui, 342,2 hectares sur une superficie globale de 421 hectares font l’objet d’occupation
de l’habitat soit 81,2%. En 1983, 18 % avaient été affectés à la zone industrielle.
Malheureusement en 2020, on ne retrouve même pas de zone industrielle.
Ces situations de non-respect de la planification ont engendré des conséquences sur
l’architecture actuelle de la ville de Ziguinchor accentuant l’inadéquation entre les affections et
les occupations du sol.