Caractérisation phénologique et agromorphologique de variétés de quinoa (Chenopodium quinoa willd) à Ziguinchor
Abstract
Le quinoa (Chenopodium quinoa Willd) est une plante annuelle originaire de la région des
Andes qui présente une haute valeur nutritionnelle. Au Sénégal l’amélioration de la sécurité
alimentaire et nutritionnelle demeurant encore un défi prioritaire, l’introduction de cette culture
dans les systèmes de production pourrait être un atout majeur pour la diversification et
l’amélioration de l’alimentation de la population. C’est dans ce sens que cette étude s’est fixée
comme objectif d’évaluer l’adaptabilité de 7 variétés de quinoa aux conditions pédoclimatiques
de la région de Ziguinchor. Pour ce faire, un essai a été effectué au niveau de la ferme
d’application du département d’Agroforesterie avec un dispositif expérimental en blocs
aléatoires complets avec 3 répétitions. Chaque bloc est constitué de 7 parcelles élémentaires
avec une variété par parcelle élémentaire. Les paramétrés mesurés sont la date de 50% de
floraison, les paramètres morphologiques (dimensions feuilles, longueur panicule et hauteur) et
le rendement et ses composantes de rendement (poids total des graines, biomasse aérienne
sèche, poids de 100 graines). Les analyses de variances nous montrent une grande variabilité
entre les variétés étudiées pour tous les paramètres étudiés. Les résultats obtenus ont permis de
distinguer deux groupes de variétés. Les variétés précoces (Titicaca et PI614886) qui ont une
floraison comprise entre 46-50 JAS, et les variétés tardives (PI614885, PI433232, PI584524,
PI478418 et PI634919) qui ont une floraison entre 75-80 JAS. Les deux variétés précoces et la
variété PI614885 sont caractérisées par des paramètres morphologiques et de rendement plus
faibles que ceux des variétés tardives. Toutefois la variété PI634919 a obtenu un rendement
(8,1 t/ha) et une biomasse aérienne sèche (52,3 g/plant) nettement supérieure à ceux des autres
variétés notamment PI614885 qui a enregistré le rendement (3,4 t/ha) ainsi que la biomasse
aérienne sèche (18,7 g/plant) les plus faibles.