Etude hydrologique des zones humides en Basse Casamance à partir de l'exemple du marigot de Baila.
Abstract
Les espaces humides, zones très riches, divers et variées sont d’une importance non
négligeable dans la vie humaine, animale et végétale. Lieux de stockage de potentiel hydrique
grâce à leur configuration géologique, géomorphologique et climatique, les zones humides
regorgent de nombreuses ressources dont l’importance se peut se mesurer à l’échelle
planétaire. Cependant depuis la sécheresse des années 70-80 qui a fortement contribué à la
péjoration des conditions climatiques, le régime alimentaire de celles-ci connait une véritable
modification. On note une raréfaction des ressources hydriques entrainant de forte
dégradation qui conduit parfois à la disparition de ces espaces.
Ainsi celle-ci n’est sans conséquence dans les pays du sahel. Au Sénégal ce déficit
pluviométrique a strictement modifié le système d’alimentation dans l’ensemble des
différents cours d’eaux et leurs affluences. Ainsi on note l’intrusion marine le long du bassin
de la Casamance, ainsi que ces affluents et défluents. Le Baila, une zone humide riche et
variée est de nos jours confrontée à d’énormes problèmes issus de ce déficit pluviométrique
engendré par la sécheresse des années 70. En effet dans cette vallée, on note entre autres la
perte des terres arables, la dégradation de la qualité de l’eau et la mise en péril de certaines
activités socio-économiques (riziculture, maraichage, pêche etc.).
Une méthodologie classique a été adoptée pour atteindre notre objectif. Elle s’articule autour
de trois (3) axes principaux :
La recherche documentaire qui est la première étape pour entrer dans le vif de notre sujet ;
La soumission d’un questionnaire aux populations de la zone pour la collecte
d’informations quantitatives et un guide d’entretien pour celles qualitatives ;
Et le traitement de ces données recueillies à travers des logiciels de traitement adaptés.
Ainsi les résultats auxquels nous avons abouti permettent de présumer la ressource
hydrique est disponible en quantité dans ce bassin cependant sa qualité laisse à désirer. Cela
est dû à la fluctuation pluviométrique de la sécheresse des années 70-80 qui a contribué à la
péjoration des conditions climatiques dans le bassin.
Pour remédier à cette situation, les populations ont développé certaines stratégies
d’adaptation ou méthodes techniques comme le reboisement de la mangrove et la construction
de digues anti-sel ; elles ont également bénéficié de l’appui du MAC et du PROGES.
Cependant ces stratégies restent inefficaces faces à ces différentes contraintes. A cela
s’ajoute l’instabilité de la région depuis plusieurs décennies empêchant certains
investissements qui pourraient amoindrir les problèmes de l’eau de cette zone.