Impacts de la dynamique du littoral entre Cabrousse et Boudiédiète (Commune de Djembéring) Basse Casamance.

Abstract

L’érosion côtière est une problématique qui affecte toutes les côtes du monde entier. En Afrique de l’Ouest, le phénomène est plus alarmant du fait du manque de moyens. Dans la commune de Diembéring et spécifiquement entre Cabrousse et Boudiédiète la situation devient de plus en plus désastreuse avec l’ouverture des brèches. Ainsi, avec les immenses potentialités dont regorge cette zone, allant de la présence des installations touristiques jusqu’à l’importance des activités socio-économiques en passant par la diversité écologique, plusieurs impacts sont notés. Ces impacts peuvent se résumer à la régression des espèces végétales côtières, la perte des terres rizicoles, la raréfaction des espèces animales côtières, la destruction des infrastructures côtières. Au vu de ces divers impacts, il serait important que nous ayons un aperçu des facteurs de l’érosion dans cette zone, mais aussi des impacts auxquels les populations sont confrontées. L’objectif de cette étude est d’analyser les impacts de la dynamique du littoral sur l’environnement et les activités socio-économiques entre Cabrousse et Boudiédiète. Notre méthodologie de recherche s’est basée sur la revue documentaire, la collecte de données et le traitement des données recueillies. Ainsi, nous avons eu recours à l’exploitation et au traitement d’images Google Earth de 2004, 2016 et 2018, nous permettant de faire une cartographie diachronique de l’occupation du sol. En outre, afin de mieux percevoir l’évolution du trait de côte, nous avons appliqué la méthode statistique de calcul de la cinématique du trait de côte. Les résultats obtenus ont permis de voir que le phénomène de l’érosion côtière affecte considérablement la zone de Cabrousse à Boudiédiète, que ce soit du point de vue écologique que socio-économique. Nous avons ainsi noté une perte des terres rizicoles de 135 ha entre 2004 et 2018, la dégradation de la mangrove avec un recul de 8 ha entre 2016 et 2018. Ce qui se traduit par une régression de la production rizicole mais aussi une perturbation des activités économiques de la population.