Les coopératives financières
Abstract
L’entrée en vigueur de l’Acte uniforme relatif au droit des sociétés coo pératives a marqué le début d’une nouvelle ère dans le secteur de l’économie
sociale et solidaire dans l’espace OHADA. Ce remodelage très attendu par les
coopératives exerçant dans le secteur financier n’a cependant pas atteint son
objectif.
Ce cadre juridique a consacré une exclusion des coopératives de l’exercice des
activités bancaires cantonnant la coopérative à un outil au service du rayon nement de la microfinance. L’idée selon laquelle celle-ci avait bénéficié d’un
cadre juridique caractérisé par un hybridisme équilibré des principes coopératifs
socio-démocratiques avec les principes capitalistiques pourtant étrangers aux
entités de l’économie sociale et solidaire n’a pas suffit. Force est de constater
que le cadre des coopératives OHADA constitue un frein à l’épanouissement des
coopératives, auxquelles il impose des limites injustifiées. Ces limites appellent
des réformes fortes, notamment en termes d’adéquation des normes applicables
au secteur financier, car la coopérative est d’abord une société avant d’être une
coopérative et, à ce titre, elle ne devrait pas être discriminée ou vidée de son âme
pour se mouvoir dans ce secteur.