dc.description.abstract | L’implication des acteurs locaux, en tant qu’intermédiaires, dans la conduite des
opérations de développement a entraîné l’apparition de nouvelles réflexions qui vont
interroger l’intermédiation comme une problématique nouvelle dans la pensée sur le
développement. En Afrique, ces réflexions sont dominées par des auteurs qui, influencés par
les travaux de J.P. Olivier De Sardan et T. Bierschenk (1993), assimilent l’intermédiation à la
pratique du courtage. C’est cette conception de l’intermédiation que ce travail se propose de
discuter en partant de l’exemple des projets de développement mis en œuvre dans la
communauté rurale de Niaguis (Casamance) par les ONG ENDA-ACAS (Environnement et
Développement-Action en Casamance) et ACPP (Assemblée de Coopération pour la Paix). La
méthodologie de recherche est basée sur une démarche socio-anthropologique qui a permis de
combiner, de manière complémentaire, les entretiens semi-directifs et l’observation directe.
Les résultats de cette recherche montrent que, contrairement à l’approche De Sardanienne, à
Niaguis les acteurs de l’interface sont dépourvus de ressources et de marge d’action pour
œuvrer dans le courtage. Ils jouent donc le rôle de simples intermédiaires. | en_US |