dc.description.abstract | L’agriculture urbaine est une activité reconnue pour sa multifonctionnalité. En
Afrique, elle peut contribuer à la sécurité alimentaire et à la réduction de la pauvreté. La culture
maraîchère est une activité sensible au dynamisme de la population et au niveau
d'intensification de l'utilisation des ressources du sol. Cette étude vise à identifier les
caractéristiques de la culture maraîchère et la perception de la dégradation des sols et de l'eau
résultant de cette activité. Un questionnaire semi-structuré a été administré à cette fin en 2018
dans la zone périurbaine de Boutoute à Ziguinchor.
Les résultats ont montré que les producteurs de légumes de ce site (environ 55,4%) manquent
de formation tandis que 90,8% n'ont pas bénéficié de formation sur la gestion des pesticides.
L'épandage et l'enfouissement des amendements sont les deux moyens les plus populaires de
l'application d'engrais. En effet, si la majorité des producteurs interrogés (63,1%) utilisent ces
engrais (constitué généralement fumier de poulets et d’engrais moderne) au moment des semis,
30,8% l’appliquent plusieurs mois avant la plantation. En outre, les jeunes parcelles sont plus
exploitées (64,6%) comparées aux plus âgées (7,7%) à Boutoute, car elles sont plus sensibles à
l'application d'engrais. En conséquence, les forts taux d'engrais sont appliqués aux fermes les
plus anciennes. Pour l'eau d'irrigation, elle provient généralement des puits modernes ou
traditionnels (« céanes ») souvent pollués. Par contre, la perception des agriculteurs par rapport aux conséquences négatives de l’utilisation de l'engrais est vue faiblement à travers la dégradation de la structure du sol et la modification des propriétés du sol (7,7% chacune) à
Boutoute à l’origine d’une diminution progressive de la production agricole.
MOTS-CLEFS: Maraichage ; Sol ; Eau ; Dégradation ; Culture de légumes ; Sénégal | en_US |