Effets comparés de l’urine humaine et d’engrais minéraux sur la croissance et le développement du maïs (Zea mays L.)
Abstract
Pour une agriculture durable, l’utilisation de l’urine humaine pourrait s'avérer être une
alternative aux engrais chimiques. L’objectif spécifique de cette étude d’évaluer l'efficacité de
l'urine humaine comme fertilisant organique en comparaison avec des doses d’engrais minéraux
sur la variété du maïs F1 VN 10. Ainsi, un essai a été mis en place à la ferme expérimentale du
Département d’Agroforesterie de l’Université Assane Seck de Ziguinchor. Le facteur étudié est
le « fertilisant » avec sept modalités : T0 (sans fertilisation), T1 (3 L d’urine/m2), T2 (2 L
d’urine/m2), T3 (1 L d’urine/m2), T4 (450 Kg/ha de 15-15-15 et 150 Kg/ha d'urée), T5 (300
Kg/ha de 15-15-15 et 100 Kg/ha d'urée) et T6 (150 Kg/ha de 15-15-15 et 50 Kg/ha d'urée). Ces
modalités sont arrangées dans un dispositif en blocs aléatoires complets avec 3 répétitions. La
date d’ouverture des étamines, la hauteur des plantes, le diamètre au collet, le rendement de la
biomasse aérienne sèche, le poids moyen d’un épi et le rendement en grains ont été mesurés.
Les résultats obtenus révèlent qu’il n’existe pas de différences significatives entre la fertilisation
à l’urine avec celle de l’engrais aux doses d’azote équivalentes sur la biomasse sèche aérienne,
le poids moyen des épis, le rendement en grains, la date d’ouverture des étamines, et la taille
des plantes. La forte dose d’urine (T1) et la forte dose d’engrais (T4) ont donné respectivement
des rendements de 6,06 T/ha et 4,45 T/ha. Cependant, sur le diamètre au collet des plantes, la
forte dose d’urine (T1) a donné de meilleurs résultats (18,66mm) que la forte dose d’engrais
chimiques (T4). Dans le cadre de l’amélioration durable de la production, de la protection de
l’environnement et de la préservation de la santé ainsi que du bien-être des consommateurs,
l’utilisation de l’urine comme fertilisant pourrait être une alternative aux engrais minéraux.