Perception des impacts socio-économiques de la COVID-19 dans la commuune de Ziguinchor : Cas du quartier de Boucotte-Est
Abstract
Le 2 mars 2020, le Sénégal déclare son premier cas de coronavirus. Immédiatement, les
autorités gouvernementales avaient imposé des mesures barrières et de restrictions des
déplacements des populations dans le but de stopper le développement de ce virus dans le
pays. Ainsi, la mise en place de ces mesures affecte les activités socio-économiques des
populations. Le quartier de Boucotte-Est n’échappe pas à ces impacts socio-économiques.
L’objectif de ce mémoire est de comprendre les impacts socio-économiques de la COVID-19
à Boucotte-Est dans la commune de Ziguinchor. Pour atteindre cet objectif, nous avons mis en
place une méthode de recueil d’informations et de données scindée en plusieurs étapes à
travers un sondage aléatoire simple. Ces étapes sont entre autres la revue documentaire, prise
de contact avec les autorités compétentes, enquête-pilote, l’enquête proprement dite ou
enquête-ménage appuyée par les entretiens avec les personnes ressources, le traitement et
l’analyse des données. Grâce à cette méthode, nous avons pu obtenir un certain nombre de
résultats. Nous savons maintenant que la COVID-19 a affecté négativement la santé des
populations touchées mentalement. Des ménages ont enregistré des cas de coronavirus. La
diminution des revenus et la phobie des hôpitaux ont empêché l’accès aux structures sanitaires
à plusieurs ménages. L’instauration de mesures restrictives a perturbé les activités
économiques. Ainsi, nous avons remarqué une perte partielle ou totale des revenus des
populations. Cette perte de revenus a entrainé directement des problèmes de pauvreté et
d’insuffisance alimentaire. De ce fait, les populations locales et l’Etat ont mis en place des
stratégies de résilience. En effet, en vue de prévenir d’éventuelles crises socio-économiques
de cette envergure dans nos pays africains et d’obtenir une efficacité maximale des stratégies
étatiques pour protéger les populations, il serait important de procéder à une formalisation des
activités informelles. La mise en place d’une carte sanitaire ou carte de santé pour les
travailleurs du secteur formel est nécessaire. A cela s’ajoute la mise à jour régulière (tous les
deux ou trois ans) du fichier du registre national unique (RNU). En effet, à l’ère du
numérique, ne serait-il pas nécessaire de se tourner vers la télémédecine pour renforcer la
capacité et l’efficacité des services de santé dans nos pays africains ?