Évaluation des thyroïdectomies dans les hôpitaux régional et de la Paix de Ziguinchor
Abstract
INTRODUCTION
Le goitre est une augmentation de volume de la glande thyroïde pouvant être diffus ou localisé,
homogène ou nodulaire. La thyroïdectomie consiste en l’exérèse partielle ou totale de celle-ci.
L’objectif de ce travail était d’évaluer et de rapporter les résultats la thyroïdectomie au service
d’ORL des hôpitaux de la Paix et Régional de Ziguinchor.
MÉTHODOLOGIE
Nous avons mené une étude rétrospective et descriptive portant sur 137 patients tout âge et
sexe confondu allant du 1
er juin 2018 au 31 mai 2022.
RÉSULTATS
Sur un total de 452 interventions, les thyroïdectomies représentaient 42,03 %. L’âge moyen de
nos patients était de 38,1 ans avec des extrêmes de 14 et 77 ans. La tranche d'âge de 21 à 40
ans représentait 57,46 %. La prédominance féminine était nette avec un sex-ratio (H /F) à 0,07.
La majorité de nos patients venaient de la région de Ziguinchor (70,16 %). Dans 29,72 % il y
avait une thyréopathie familiale associée. La tuméfaction cervicale antérieure était la plus
fréquente comme motif de consultation. Nous avions noté 10,22 % de signes de compression.
La durée d’évolution de la pathologie thyroïdienne était entre 1 mois et 30 ans. Dans 7,29 %
des cas la maladie avait évolué en moins d’un an. La majorité des goitres était unilobaire
(gauche ou droite). Il était le plus souvent de consistance ferme ou élastique et d’aspect
nodulaire. La majeure partie des patients étaient en euthyroïdie. L’échographie cervicale
objectivait un GHMN à 51,09 %, classé le plus souvent EU-TIRADS 4. La cytoponction
retrouvait 11,67 % de cas BETHESDAII. La thyroïdectomie totale était indiquée dans 71,53 %
des cas. Les suites opératoires étaient simples. Les complications les plus retrouvées étaient
l’hypocalcémie (6,57 %) et la dysphonie transitoire (5,83 %). Nous déplorons un cas de décès.
L’histologie rapportait 35,04 % GHMN, 18,25 % maladie de Basedow et 2,19 % carcinome.
La mise sous opothérapie substitive était systématique chez ceux ayant bénéficié de
thyroïdectomie totale.
CONCLUSION
Le goitre constitue une pathologie fréquente. Son diagnostic précoce permet de diminuer le
risque de survenue de complications. La thyroïdectomie reste un moyen thérapeutique de
choix.