dc.description.abstract | INTRODUCTION
La hernie étranglée pariétale est une véritable urgence chirurgicale. Le retard à l’intervention
chirurgicale met en jeu le pronostic vital de l’organe étranglé et aussi celui du patient au cours
de son évolution. L’objectif de notre étude est d’évaluer les aspects épidémiologiques,
diagnostiques, thérapeutiques et pronostiques des hernies étranglées pariétale chez l’adulte
dans les services de chirurgie générale des Hôpitaux de Ziguinchor.
MÉTHODOLOGIE
Nous avons réalisé une étude rétrospective descriptive allant du 1er janvier 2019 au 31
décembre 2022, soit une période de 04 ans. Ont été inclus dans l’étude tous les patients de 18
ans et plus reçus et pris en charge pour une hernie étranglée de la paroi abdominale.
RÉSULTATS
Au total nous avons colligé 95 patients. Il s’agissait de 79 hommes (83,16%), et 16 femmes
(16,84%) avec un sex-ratio de 4,93. L’âge moyen était 50,19 ans. La majorité des patients
avaient consulté après les 24 heures suivant l’étranglement dans 65 cas (68,42%). Les
antécédents chirurgicaux ont été retrouvés chez 22 patients dont 21 cas avaient étés opérés pour
une hernie et une patiente opérée pour une césarienne. La tuméfaction douloureuse était le
principal symptôme retrouvé chez tous les patients, associées à des vomissements dans 47,4%
des cas. On avait retrouvé une notion de constipation chronique dans 3 cas (3,15%). Les hernies
de l’aine était la plus représenté soit 88,42%. Tous les patients ont subi une intervention
chirurgicale. La voie d’abord était une Kélotomie réalisés dans 81 cas et une laparotomie dans
14 cas. L’exploration chirurgicale après ouverture du sac herniaire était dominée par une anse
grêle dans 60 cas (63,94%) suivie d’épiploon dans 17 cas (17,89%). Une résection anastomose
avaient étés réalisé dans 14 cas (14,73%). La technique d’herniorraphie dans les hernies
étranglées de l’aine était dominé par le procédé de Bassini (soit 76,19%), suivi de la technique
de Mac Vay (soit 28,57%). Par contre la technique de Lichtenstein n’avait été faite que dans
7,14%. La cure par aponévrorraphie fut réalisée chez tous les patients présentant une hernie
étranglée abdominale. Le séjour hospitalier moyen était de 3,55 jours. Les suites
postopératoires ont été favorables dans 93,75%. La morbidité était de 15,8% (2 cas de
suppuration pariétale et 4 cas de douleurs postopératoire) et la mortalité était nulle.
Conclusion
La hernie pariétale est une pathologie ubiquitaire dans les pays en voie de développement
potentiellement grave par son étranglement, mettant parfois en jeu le pronostic vital. La cure
chirurgicale à titre préventif de toute hernie non compliquée permet d’éviter l’étranglement
d’où l’importance de la sensibilisation et de l’information de la population. | en_US |