Etude de la consommation du riz dans trois communes de la Casamance (Ziguinchor, Sédhiou et Kolda)
Abstract
La forte dépendance du Sénégal envers le riz importé est due à une production locale
insuffisante, aux habitudes de consommation et à une mauvaise image du riz local
considéré comme un riz de qualité inférieure. Pour augmenter la compétitivité du riz local
il sera nécessaire d’adapter la qualité du riz local aux besoins de consommation des
Sénégalais. Cette étude s’est fixée comme objectif d’étudier la consommation du riz dans
trois communes de la Casamance (Ziguinchor, Sédhiou et Kolda) afin d’identifier les
critères de préférence des consommateurs. Deux cent quarante-deux ménages situé dans
les communes de Ziguinchor, Kolda et Sédhiou ont été échantillonnés suivant la méthode
« d’échantillonnage au jugé ». Des statistiques descriptives et des tests d'hypothèses ont
montré que la consommation moyenne annuelle du riz est de l’ordre de 84 kg/personne et
que la majorité des ménages (79,3 %) consomment le riz deux fois par jour. Le riz importé
brisé ordinaire s'avère être le riz le plus consommé par les ménages. Le riz local de la
Casamance est le riz préféré des ménages à Ziguinchor, Sédhiou et Kolda. Les raisons
évoquées par les ménages pour expliquer la non-concordances entre le riz consommé et le
riz préféré sont la non-disponibilité du riz de la Casamance (69,2 %), le plus faible prix du
riz brisé ordinaire (15,4%) et son disponibilité (9,5 %) et la cherté du riz de la vallée (1,2
%). Les critères de qualité du riz les plus importants pour les ménages sont respectivement
le goût, la propreté, les qualités nutritionnelles et la capacité de gonflement. Enfin, parmi
les caractéristiques socio-économiques et démographiques des ménages, seule l’ethnie a
un effet significatif (P 0,001) sur la préférence des ménages. Ni la taille de la famille, ni
le niveau de revenu n’ont un effet significatif sur le type de riz consommé et le type de riz
préféré.