Evaluation du carbone au Sénégal à partir de l’imagerie satellitaire (2000 à 2015)
Abstract
Cette étude s’inscrit dans le contexte de suivi et de gestion des ressources agroforestières. Les
objectifs étaient d’une part, l’évaluation de l’augmentation du carbone aérien et d’autre part
l’évaluation de la quantité de carbone perdu à cause des feux sur l’ensemble du territoire
sénégalais puis en fonction des types d’occupations du sol sur la période allant de 2000 à 2015.
Pour la réalisation de cette étude, les logiciels de Système d’Information Géographique et R ont
permis de traiter les données sur la production primaire nette mondiale pour obtenir le carbone
aérien au Sénégal à partir des images satellitaires de types MODIS. Ils ont aussi servi à traiter
les données sur le carbone perdu du fait des feux au Sénégal. Les statistiques calculées à partir
de ces logiciels ont été exportées dans Excel pour traitement et analyse. L’augmentation du
carbone aérien au niveau du Sénégal varie entre 985 tC et 1 170 tC durant toute la période
d’étude considérée. La zone humide et la forêt emmagasinent au niveau aérien le moins de
carbone par rapport aux autres classes avec en moyenne 32 tC. Cependant, la savane arbustive
et arborée stocke une quantité de carbone supérieure à celle des autres types d’occupation du
sol. Toutefois, la zone humide présente la densité de carbone moyen la plus élevée avec 14 000
gC/m2 durant la période 2004-2007. Alors que la savane arbustive et arborée ainsi que la zone
de culture possèdent la plus faible densité avec une valeur de 4 000 gC/m2 durant la période
2000-2003. Le carbone perdu à cause des feux au niveau du Sénégal varie très fortement entre
30 tC et 107 tC. Il est le plus élevée au niveau de la savane boisée ainsi que celle arbustive et
arborée quelle que soit l’année considérée. La zone humide sur l’ensemble des années, n’a
enregistré aucune perte de carbone causée par les feux. Ces résultats constituent une bonne base
en ce qui concerne la connaissance de la capacité des écosystèmes du Sénégal pour la
séquestration du carbone. Mais ils sont à améliorer par la prise en compte d’autres paramètres.