dc.description.abstract | L’élevage ovin urbain et périurbain sénégalais, au fil du
temps, est devenu un phénomène massif qui ne cesse de gagner un
regain d’intérêt auprès des citadins. Cet article aborde la
problématique des moutons de ville et montre comment les
populations urbaines de Dakar et de Thiès, éprouvées par les
contraintes du quotidien, versent dans des pratiques d’élevage au
sein des maisons souvent habitées par excès. Cet élevage, au-delà
des multiples motivations qui sous-tendent son développement, relève
par ailleurs de stratégies qui consistent à répondre aux exigences de
disposer au moment de la fête de Tabaski (Aïd-el-kébir) d’un mouton
de sacrifice sans lequel, le « sutura » (honneur) de la famille vole en
éclat. Avec une méthodologie à orientation pluraliste procédant par
la triangulation des outils de collecte de données (entretien,
questionnaire et observation in situ), l’étude met en lumière le
contexte de cet élevage qui se nourrit de traditions locales au sein
d’espaces improvisés, nullement aménagés au départ pour abriter
des moutons. Autour de cet élevage, l’analyse des résultats montre
les différents profils d’acteurs, la distribution des races de moutons
en fonction des catégories sociales et, à l’échelle du temps,
l’expérience des éleveurs. | en_US |