dc.description.abstract | Le propos de cette étude vise à démontrer les moyens par
lesquels Pedro Montengón (1745-1824) a essayé de créer un monde uni,
sans stéréotypes basés sur des critères de nationalités longtemps cultivés
par une Espagne successivement hégémonique et décadente. L’écriture,
l’image et l’expérience sont en effet les méthodes utilisées par Montengón
dans son roman didactique (Eusebio, 1786) pour tenter de déconstruire
les cloisonnements dans une Europe divisée par des tiraillements,
sous-tendus par des rivalités nationales exacerbées. Il s’agit d’une
démarche qui nous ramène à l’individualité qui favorise la création de
la nationalité.
C’est ainsi que le philosophe écrivain poète, romancier et dramaturge
donne l’image incarnée par chaque pays vis-à-vis de ses voisins, et par delà même du continent européen, c’est-à-dire le Nouveau Monde, et vice
versa. Cette image est synonyme de la doxa : « l’idée que l’on se fait de
l’Espagnol, de l’Anglais ». D’où les « tristes topiques » qui sont des clichés
erronés, le plus souvent liés à des raisonnements simplistes fondés à
partir de préjugés, au lieu d’en distinguer la vraie raison. | en_US |