Perception des impacts sanitaires liés aux innondations de 2020 dans la commune de Kaffrine : cas de la diarrhée dans les quartiers de Diamaguene-Centre et Kaffrine 2 Sud
Abstract
La fréquence des catastrophes naturelles et le développement des villes constituent un défi majeur pour les
chercheurs, les gouvernements et les collectivités. Les catastrophes naturelles entrainent des coûts très
élevés au gouvernement et des pertes immenses à la population.
La présente étude réalisée dans la commune de Kaffrine précisément dans les quartiers de Diamaguene -
centre et Kaffrine 2 sud s’intéresse à la problématique des inondations et ses incidences sur la diarrhée.
Son objectif est de mettre en lumière les différents éléments qui interfèrent à la cause et à la fréquence des
inondations ainsi que les facteurs de risque qui sont associés à la morbidité diarrhéique au cours de l’année
2020.
Pour atteindre cet objectif, une méthodologie déclinée en trois étapes est suivie. La première étape consiste
à faire une collecte des données quantitatives auprès des structures assermentées et des données qualitatives
par des enquêtes auprès de la population locale. La deuxième partie a été consacrée au traitement des
données, des tests statistiques et de la représentation des graphiques, cartes, et tableaux statistiques à l’aide
d’outils d’analyses statistiques et cartographiques. La troisième partie a été concentrée sur l’analyse de
l’ensemble des données représentées.
Les résultats de l’étude ont montré que les facteurs naturels (la pluviométrie, la topographie, les sols) et
anthropiques (urbanisation, activité socioéconomique) sont déterminant à la production des inondations
dans la zone. Egalement, l’étude a démontré qu’il existe une dépendance significative entre la diarrhée et
les paramètres climatiques particulièrement la pluviométrie (r= 0,70) et humidité relative (r= 0,56). Cette
situation est exacerbée par les résultats combinés de mauvaises pratique d'hygiène, d'un manque
d'information sur les modes de transmission de la maladie, d’une carence de système d'assainissement mais
également d'un accès inadéquat à l'eau potable. Ainsi, la relation entre ces paramètres climatiques et la
morbidité diarrhéique se traduit par une évolution rapide des cas de diarrhée. On note une évolution qui est
passée de 43 cas en début juin à 730 cas en début octobre 2020 soit une hausse de 687 cas en saison des
pluies. Cette augmentation a été plus fréquente chez les enfants âgés de moins de cinq ans (78,63%) dans
tous les deux postes de santé de notre zone d’étude.
Toutefois, les stratégies entreprises dans la gestion de la diarrhée notamment dans le cadre de la gestion des
déchets solides ont eu des effets considérables dans l’amélioration du cadre de vie des populations avec une
absence de plus en plus notée de dépôt sauvage dans toute la commune. Cependant, la gestion des
inondations à Kaffrine en particulier au niveau de ces quartiers est toujours préoccupante malgré les
différentes stratégies qui ont été développées.