dc.description.abstract | Entre les XVIe et XVIIe siècles s’étaient développés sur la Petite-côte de nombreux comptoirs notamment à Rufisque et à Portudal qui devinrent de véritables zones de brassages culturels entre Européens et Africains.
Dans ces lieux de traite s’étaient établis des Luso-africains appelés Lançados qui, de par leur implication dans le commerce de l’ivoire, des peaux, du cuir et des esclaves, eurent une influence économique considérable. Grâce à une forte présence sur la côte et un monopole de fait sur les transactions, ils étaient devenus les intermédiaires incontournables dans le commerce entre les traitants européens et les fournisseurs africains. En effet, installés par petits groupes, les Lançados étaient en rapport les uns des autres, étendant sur tout le littoral un vaste réseau commercial. Leur poids économique grandissant suscita l’hostilité du Portugal qui promulgua une législation visant à enrayer cette communauté, mais cette entreprise n'eut jamais le succès escompté. Car ces Luso-africains entretenaient des relations privilégiées avec les souverains des royaumes côtiers du Kajoor, du Bawol et du Siin dans lesquels ils résidaient.
Toutefois, la perte du monopole commercial par les Portugais et les relations souvent conflictuelles avec certains chefs africains vont réduire de manière sensible leur nombre sur le littoral de la Sénégambie septentrionale à la fin du XVIIe siècle. | en_US |