dc.description.abstract | Selon Aristote, la tâche de l’éducation n’est pas évidemment de former cette abstraction platonicienne qu’est l’homme en lui-même, mais de former un enfant déterminé appartenant à une nation déterminée, à un milieu social donné. Mais, avant d’être un enfant quelconque, cet enfant est avant tout un enfant d’homme. L’essentiel de son éducation est d’extirper la brute sauvage qui est en lui, de le dresser pour en faire un citoyen policé, vertueux et apte à vivre en société. L’éducation n’est donc jamais neutre. Elle doit se soucier de cultiver les facultés physiques et intellectuelles des citoyens et embrasser tous les âges de la vie. En dernière instance, elle doit viser à développer les fonctions intellectuelles et morales plus qu’à bourrer le crâne d’une masse de connaissances qui restent le plus souvent des connaissances mortes, séjournant dans la mémoire comme des corps étrangers, sans rapport avec la vie. Avec Aristote, l’école doit être active et mobiliser l’essentiel de l’activité de l’enfant. Elle doit être un laboratoire plus qu’un auditoire. | en_US |