Profil épidémiologique des dermohypodermites bactériennes dans les services de dermatologie des hôpitaux régionaux de Ziguinchor : étude multicentrique rétrospective portant sur 148 cas
Abstract
INTRODUCTION
Une recrudescence des dermohypodermites bactériennes (DHB) a été notée en occident. L’existence
de facteurs de risque locorégionaux et généraux a été incriminée par plusieurs auteurs comme étant
responsable des modifications du profil épidémiologique des DHB. Peu d’études sont disponibles en
Afrique portant sur les facteurs de risque de DHB. L’objectif de notre étude était d’identifier les
facteurs de risque des DHB et de déterminer leurs aspects épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques
et évolutifs.
MÉTHODOLOGIE
Nous avons mené une étude rétrospective descriptive portant sur les dossiers des malades pour une
DHB dans les services de Dermatologie de l’HPZ et de l’HRZ sur une période de 43 mois (Du 01
janvier 2019 au 31 juillet 2022).
RÉSULTATS
Durant cette période, nous avons colligé 148 malades atteints de DHB. Le sex-ratio était de 1,17. L’âge
moyen des malades était de 55,83 ans. Une prise d’AINS était notée dans 13 cas, soit 8,8 % avec
aggravation du tableau dans 9,5 % des cas. Les dermohypodermites bactériennes non nécrosantes
étaient retrouvées dans 133 cas, soit 89,9 % ; nécrosantes sans atteinte de l’aponévrose superficielle
dans 11 cas ; soit 7,4 % et nécrosantes avec atteinte de l’aponévrose superficielle dans 4 cas, soit 2,7 %.
Une porte d’entrée n’était retrouvée que dans 92 cas, soit 62,1 % des cas. L’association amoxicilline–
acide-clavulanique était utilisée dans 124 cas, soit 83,8 %. Un débridement chirurgical était effectué
dans 12 cas, soit 8,1 %. L’évolution était favorable dans 141 cas, soit 98,6 %. Les facteurs généraux
associés aux DHB étaient à type de dépigmentation artificielle dans 8 cas, soit 5,4 % des cas ; d’obésité
dans 20 cas, soit 13,5 % ; d’HTA dans 21 cas, soit 14,2 % ; de diabète dans 14 cas, soit 9,5 %. Les
facteurs de risque régionaux étaient à type de lymphœdème dans 14 cas, soit 9,5 %.
CONCLUSION
Notre étude confirme la recrudescence des DHB avec une nette prédominance masculine ; les facteurs
de risque locaux et généraux n’ont pas étaient retrouvés.