dc.description.abstract | Dans un monde exposé au stress hydrique causé par des événements climatiques extrêmes, la
pression sur les ressources en eau devient un problème majeur pour l'ensemble de la population
mondiale, en particulier la population rurale. Pour ces paysans, dont la survie dépend
nécessairement de cette ressource et de l'utilisation des ressources naturelles, comprendre les
phénomènes au départ devient une nécessité absolue. L'objectif de cette étude est d'analyser la
perception des acteurs du changement climatique et les mesures d’adaptation. Cette perception
est identifiée à travers la réponse recueillie par un questionnaire auprès d'un échantillon de 294
ménages. Leur perception permet ainsi d'apprécier les différentes stratégies et mesures adoptées
par les agriculteurs. La méthodologie de recherche abordée repose essentiellement sur l'analyse
statistique de données climatiques (pluie, température, évaporation), hydrologiques (débit
journalier) et socio-économiques issues d'enquêtes et d'entretiens. En plus de ces données, nous
avons utilisé des données spatiales pour créer les cartes (localisation, occupation du sol…). Le
calcul des écarts à la moyenne, l'indice normalisé de précipitation (ISP) et la détermination des
séquences sèches et humides sur la série de précipitations de 1951 à 2020 ont permis de mieux
étudier la variabilité climatique. Les résultats des analyses ont montré que les principales
mutations des paramètres climatiques (pluviométrie, température) observées selon les
perceptions paysannes sont pour la pluviométrie : le démarrage tardif (16,7%) et fréquence des
pluies (96%) de la saison pluvieuse, la durée de saison (82,3%), et la répartition des pluies
(96,3%) et pour la température : l’augmentation de la température maximale (98,3%) et
minimale (96,7%) selon les résultats d’enquête. Les conséquences se traduisent par une baisse
de la productivité et des rendements agricoles, le bouleversement et la non maîtrise du
calendrier agricole. Les stratégies d’adaptation sont principalement l’introduction de nouvelles
cultures et variétés de cultures, déplacement des cultures, l’extension des surfaces agricoles,
l’adoption de nouvelles techniques culturales, la reconversion socioprofessionnelle vers les
secteurs de l’exploitation forestière (production et la commercialisation du bois et du charbon
de bois) et le transport (conduit de motos « Diakarta ») contribuant respectivement à la
régression de la couverture végétale de la zone d’étude et à la couverture des besoins familiaux. | en_US |