dc.description.abstract | Au Sénégal, malgré les efforts consentis dans la lutte contre le paludisme, cette maladie à vecteur
constitue jusqu’à présent un problème de santé potentiel sur l’étendue du territoire national surtout en
période d’hivernage. Ainsi, dans la commune de Thiès Nord le paludisme continue toujours à sévir et
atteint à chaque fois son point culminant en saison des pluies. L’objectif général de ce travail est d’étudier
les relations entre l’environnement et le risque de transmission du paludisme dans la commune de Thiès
Nord, en mettant l’accent sur Nguinth et Thialy. La méthodologie que nous avons adoptée repose sur la
revue documentaire, les enquêtes de terrain et les guides d’entretien soumis aux personnes ressources
dans l’optique d’obtenir des données dont le traitement et l’analyse nous ont permis d’aboutir à un certain
nombre de résultats. La cartographie également était au rendez-vous pour la localisation de la zone
d’étude et l’analyse de la dynamique spatio-temporelle du paludisme dans la zone. En effet, le cadre
climatique de la commune, la situation géographique (dans la cuvette de Fandène), la nature du substrat
(marécageux notamment dans la zone de Nguinth), le caractère superficiel de la nappe, le mode d’habitat,
le comportement des résidents en matière d’hygiène et d’assainissement, etc.) constituent des facteurs
déterminants de la présence du paludisme dans les quartiers de Nguinth et Thialy. Le changement
climatique avec l’irrégularité de la pluviométrie peut aussi être classé au niveau des facteurs catalyseurs
de la transmission palustre avec évidemment la recrudescence des inondations. L’analyse des résultats
obtenus met en exergue une évolution par moment progressive et régressive du paludisme durant la
période choisie (2010-2021). Un tel phénomène peut s’expliquer par la situation socio-économique et
environnementale de la commune qui d’une part favorise la présence du risque palustre ; d’autre part, la
tendance baissière due aux stratégies de lutte mise en place par l’Etat du Sénégal à travers le PNLP, les
organismes internationaux tels que l’OMS, l’UNICEF, l’USAID, l’Initiative Présidentielle des Etats Unis
contre le Paludisme (PMI) etc. La participation active des populations dans la lutte contre le paludisme
explique aussi les réussites obtenues jusqu’ici. Cependant, malgré les efforts consentis par l’ensemble
des acteurs, la maladie persiste toujours dans le milieu. En effet, nous avons un cadre environnemental
et humain favorable au développement des moustiques d’où l’endémicité de cette maladie dans ces
quartiers. | en_US |