dc.description.abstract | Introduction : L’insuffisance cardiaque ou défaillance cardiaque est définie comme étant
l’incapacité du cœur à fournir un débit sanguin adéquat pour le fonctionnement des différents
organes dans les conditions normales de remplissage. Elle constitue un problème de santé
publique. Cette étude s’appesantit sur les causes non valvulaires. L’objectif était d’en décrire
les aspects cliniques paracliniques, étiologiques et évolutifs, ainsi que de rechercher les
facteurs de mauvais pronostic.
Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude de cohorte rétrospective, longitudinale decriptive
et analytique intéressant la période de janvier 2018 à Août 2019 incluant les sujets de tout
genres âgés de plus de 15 ans reçus pour insuffisance cardiaque non valvulaire. Les données
épidémiologiques, cliniques, paracliniques et évolutives ont été étudiées.
Résultats : En somme, 269 patients ont été hospitalisés en cardiologie sur la période de
janvier 2018 à Aôut 2019 à l’hôpital de la Paix de Ziguinchor avec 55 dossiers d’insuffisance
cardiaque non valvulaire soit une prévalence hospitalière de 20,44%. Nous avons retrouvé une
prédominance masculine avec un sex ratio de 1,2 . Les principaux facteurs de risques cardiovasculaire étaient la sédentarité dans 67,3% des cas, l’HTA dans 54,5% et la dyslipidémie
dans 41,8% des cas. L’examen clinique retrouvait une insuffisance cardiaque globale dans
85,5% des cas, une insuffisance cardiaque gauche dans 9,09% des cas. Plus de trois quarts des
patients avaient une anémie (76,36%) des cas, une dyslipidémie dans 76,20% des cas et une
altération de la fonction rénale chez 49,1% des cas. Il y’avait un foyer infectieux
parenchymateux pulmonaire chez 61,29% ds cas et une cardiomégalie chez 90,10% des cas.
La FEVG moyenne était de 36,90% 12,47% avec des extrêmes de 10 à 70%. Les étiologies
étaient représentées par la cardiopathie hypertensive (32,72%), la cardiopathie ischémique
(16,36%), la CMD (18,18%), la CMPP (12,72%), la CMR (12,72%), la cardiopathie mixte
(hypertensive et ischémique) (5,45%) et alcoolique (1,81%). Les mesures thérapeutiques
étaient le régime hyposodé chez 92,70% des patients, les diurétiques chez 96,40% et les IEC
et/ou les ARA2 chez 83,60%. L’évolution intrahospitalière était favoralbe chez 74,50% des
cas, grévée de complications chez 18,10%, puis soldée par le décès intrahospitalier dans
10,9% des cas. Sur une durée de 12 mois, il ya eu 33,33% de réhospitalisations, 30,98%
perdus de vue, 26,70 % de décès. La principale cause de réhospitalisation était à 83,33% une
décompensation cardiaque globale par écart de régime ou rupture thérapeutique. Les facteurs
de mauvais pronostic étaient l’altération de la fonction rénale (p=0,027), la présence d’une
anémie (p=0,024), les troubles du rythme cardiaque (p=0,026), un indice cardiothoracique
supérieur à 0,60 (p=0,031), une altération sévère de la FEVG (p=0,049), une fuite valvulaire
fonctionnelle significative (p=0,031). Les causes de décès ont été en 1er lieu la défaillance
cardiaque refractaire suivie de la mort subite à 75 et 25% respectivement.
Conclusion : L’insuffisance cardiaque non valvulaire est un motif fréquent d’admission en
cardiologie. Malgré de multiples avancées dans sa prise en charge, elle est encore grevée d’un
taux important de mortalité d’où l’intérêt d’agir dans la prise en charge précoce des facteurs
de risque, de faire une enquête étiologique approfondie et insister sur l’éducation
thérapeutique et appuyer financièrement les patients. | en_US |