La domesticité prostitutionnelle en Casamance : Des migrantes à l’assaut du cap skirring.
Abstract
Les difficultés socio-économiques, la recherche de meilleures conditions de vie n’épargnent aucune catégorie sociale.
Avec l’autonomisation des mouvements, la multiplication des formes de déplacement et l’ampleur qu’elles ont prises, la féminisation de la mobilité évolue et s’intensifie. Dans la station balnéaire du Cap-Skirring, en Casamance, les femmes migrantes venant de toute la sous-région s’adonnent à diverses activités génératrices de revenus. La prostitution est l’une d’entre-elles. La recherche du toubab1 motivée par ce désir d’ailleurs, se décline en plusieurs facettes. Des stratégies sont par conséquent déployées par ces femmes, majoritairement jeunes (célibataires ou divorcées), pour entrer en contact avec le toubab, développer la relation, se marier et aller en Europe, ultime étape du projet. La méthodologie qualitative et quantitative (entretiens, questionnaires et périodes d’observations directes) a permis de rendre compte du terrain et de confirmer l’hypothèse à savoir l’existence d’un tourisme sexuel et d’une large gamme de prestations prostitutionnelles au Cap Skirring.