dc.description.abstract | La prévision du temps est d’une importance capitale pour les secteurs de développement comme
l’agriculture, l’élevage, la pêche, etc. Les prévisions météorologiques reposent sur les modèles
numériques qui simulent l’évolution de l’atmosphère. La gamme d'échelles spatiales impliquée rend
particulièrement complexe la modélisation de la mousson africaine. Les modèles de prévision du temps
représentant l'ensemble du système de mousson utilisent des mailles grossières (typiquement 20 à 300
km de résolution) et doivent donc représenter la convection nuageuse par des « paramétrisations ».
Beaucoup de progrès ont été faits ces dernières années dans le développement de ces paramétrisations
et, par conséquent, les modèles sont capables de représenter de façon relativement correcte les
caractéristiques moyennes du système de mousson. Ces modèles ont en revanche été très peu évalués
dans leur capacité à représenter de façon réaliste les systèmes convectifs de méso-échelle. Dans cette
étude, nous avons utilisé WRF qui est un modèle à aire limitée. Nous avons testé plusieurs
combinaisons de paramétrisations physiques disponibles. L'objectif principal de ce travail est d'obtenir
la meilleure configuration possible du modèle de prévisions météorologiques (WRF) pour simuler les
précipitations au Sénégal. Pour ce faire, nous avons utilisé les analyses GFS comme données de
forçage. Des expériences de simulation s'étalant sur 24 heures (entre 06TU de J et 06TU de J+1) ont
été réalisées pour les journées météorologiques du 05 septembre 2020 et du 02 août 2021
correspondant à des jours où de fortes précipitations ont été enregistrées. Une approche imbriquée a
été utilisée avec un premier domaine à une résolution de 36 km couvrant l'Afrique de l'Ouest, un
deuxième domaine à une résolution de 12 km et un troisième domaine couvrant le Sénégal à une
résolution de 4 km. Les expériences sont réalisées en considérant huit configurations du modèle WRF
qui combinent les paramétrisations physiques suivantes : la convection des cumulus, la microphysique,
le rayonnement, la couche limite de surface et la couche limite planétaire. La performance du modèle
WRF est évaluée en comparant les résultats aux données d’observation ENACTS et de 66 stations et
postes pluviométriques. L'analyse des résultats du modèle indique que toutes les combinaisons
physiques sont en bon accord avec les observations. Il a été aussi mis en évidence que les précipitations
sont fortement sensibles aux schémas de cumulus. Les résultats suggèrent que le choix des schémas
de microphysiques et de modèle de surface, ont moins d’impact sur les précipitations simulées par
rapport aux schémas de cumulus. Parmi les configurations qu’on a testées, celle associant le schéma
de cumulus G3D, le schéma de microphysique Thompson et les schémas de modèle de surface Noah
MP LS a donné de meilleurs résultats pour le Sénégal. | en_US |