dc.description.abstract | Face à la demande énergétique de plus en plus croissante, et les problèmes environnementaux qui
en découlent, la biomasse, en tant que vecteur énergétique et en association avec des techniques
thermochimiques de conversion en gaz combustibles, pourrait être un vecteur énergétique
intéressant s’il est produit de manière durable. En effet, accroitre le bouquet énergétique, en
substituant d’avantage les énergies fossiles par des énergies renouvelables est devenu une réalité
incontournable. De ce fait, les résidus agro-sylvo-pastoraux présentent un potentiel important au
Sénégal en général et en particulier dans la région de Ziguinchor jadis appelée grenier du
Sénégal, et des technologies de valorisation comme la pyrolyse et gazéification se trouvent parmi
les voies les plus prometteuses pour la production d’énergie.
Ainsi le modèle dynamique de Saeman basé sur la détermination des propriétés intrinsèques des
résidus utilisés a été mis en œuvre afin de simuler l’écoulement de la charge de coques de cajou,
de palme et d’arachide. Le modèle dynamique ainsi développé va permettre d'étudier l’influence
des conditions opératoires et propriétés rhéologiques sur les profils de chargement, qui
conduiront par la suite aux meilleurs transferts de chaleur et de masse dans les fours tournants en
situation inerte comme réactive. Les meilleures conditions expérimentales retenues pour cette
étude hydrodynamique sont : des vitesses de rotations comprises entre 2 - 4 tr/min, une
inclinaison de 1°, et un rapport longueur sur diamètre supérieur ou égal à 0,05.
La gazéification des trois résidus sous différents atmosphères (100 % -H2O, 75 % -H2O / 25 %-
CO2, 50 % -H2O / 50 % -CO2, 25 % -H2O / 75 % -CO2, et 100 % -CO2) et à différentes
températures comprises entre 950 - 1050 °C dans un réacteur à lit fixe ont permis de valider les
résultats issus de la littérature qui mettent bien en évidence l’effet positif de la température sur la
cinétique de gazéification des différents chars de résidus de biomasse.
La pyrolyse de nos trois échantillons donne ainsi des rendements qui sont de 36,44 % pour la
coque d’arachide, 37,28 % pour la coque de cajou et 39,97 % pour la coque de palme et quant à
leur gazéification, elle conduit respectivement à des énergies d’activation comprises entre 110 -
126 kJ/mol, 104 - 125 kJ/mol et 116 - 150 kJ/mol.
Les mesures expérimentales montrent aussi l’influence de la température sur la valeur du PCI des
gaz obtenus (8 - 12 MJ/Nm3
) et que ce PCI des gaz est inversement proportionnel à la taille des
particules de biomasse. Par ailleurs la gazéification sous atmosphère mixte de vapeur d’eau et de
gaz carbonique a montré que la réactivité des différents chars est fonction de l’augmentation de la
concentration en vapeur d’eau.
Le bilan global d’une telle étude expérimentale sur l’hydrodynamique et sur la dégradation
thermique visant la maîtrise des phénomènes au sein des fours tournants permet ainsi une
première analyse dans la mise en place de combustibles alternatifs pour la valorisation des
potentialités locales de la région verte de la Casamance. | en_US |