dc.description.abstract | La consommation en charbon de bois des espaces urbains se fait dans un contexte
d’accroissement brutal et continu de la population, augmentant ainsi les besoins de ses
ménages en combustible de cuisson. C’est dans cette logique, que la ville de Ziguinchor,
caractérisée par un fort accroissement de sa population dû à plusieurs facteurs (crise
casamançaise, baisse des rendements agricoles dans les années 1970 – 1980, sa position à
cheval entre trois pays…, se révèle comme une ville très consommatrice en charbon de bois.
Sa position géographique lui confère une bonne disponibilité de ressources ligneuses pour la
carbonisation. L’approche quantitative de cette demande a été rarement étudiée. La
méthodologie utilisée pour estimer l’approvisionnement s’appuie sur l’administration de
guides d’entretien auprès des groupes d’acteurs, la consultation des registres de données de
l’IREF, des observations directes diurnes et nocturnes, faites à partir de quatre voies
d’approvisionnement en saison sèche et en hivernage. Les résultats obtenus révèlent que la
satisfaction des besoins en charbon de bois de la Commune est fortement dépendante de ces
circuits parallèles et très actifs car, il s’est avéré qu’ils assurent environ 80 % de la demande
soit environ 3 642, 861 T en estimation basse / an.
La non ouverture de la plupart des forêts aménagées, pour multiples raisons, à la
production officielle du charbon, pourrait expliquer l’importance de ces pratiques illicites
dans la filière charbon de la commune de Ziguinchor. Certes, ces pratiques informelles,
comblent la demande, assurent des revenus discrets et plus ou moins important à de nombreux
ménages, mais sont susceptibles à court et moyen terme d’affecter les forêts périurbaines et
celles des villages environnants. | en_US |