Application de la méthode de la théorie modifiée des orbitales atomiques au calcul des énergies de résonance des séries de Rydberg 4s4p2np et 4s24pnd de l’ion Se2+ pour le suivi de l’évolution de l’élément sélénium dans l’univers
Abstract
L’univers est peuplé de milliards d’étoiles, mais celles-ci ne vivent pas seules : elles sont
regroupées en galaxies, elles même regroupées en amas puis en super-amas. L’univers apparait
ainsi comme un ensemble hyper structuré, dans lequel les éléments qui le composent
interagissent sans cesse et que la majeure partie de la matière visible dans l’univers est sous
forme de plasmas. Ces plasmas constitutifs entre en interaction entre eux et avec des photons.
Il est très important d’avoir une connaissance sur le processus d’interaction ion-photon car il
revêt un caractère déterminant dans la compréhension des observations astrophysiques (opacité
des étoiles, la composition chimique etc..) et des plasmas de laboratoire. La plupart de ces
observations astrophysiques sont véhiculées par les photons. Certains de ces photons sont
suffisamment énergétiques pour induire la photoionisation. Les caractéristiques générales de
la photoionisation des atomes et des ions dans leur état fondamental sont bien connus grâce à
de nombreux études expérimentales et théoriques (Manson 1977, starace 1982). Ces études ne
seront motivés qu’au début des années 2000 avec le lancement des satellites comme Chandra
et XMM Newton pour l’observation des plasmas astrophysiques (Lewin, 2005; Muller et al.,
2004) dans le domaine des rayons X. Du point de vue expérimental, des expériences verront le
jour dans plusieurs centres, utilisant le rayonnement synchrotron (rayonnement
électromagnétique émis par des particules chargées notamment électrons en mouvement
accélérés), citons ASTRID au Danemark, ALS (Advanced Light Source) aux Etats-Unis,
Photon Factory et Spring au Japon. Les mesures quantitatives des paramètres de résonance de
photoionisation des ions légers fournissent des données précises et utiles pour le
développement de modèles théoriques d’interactions à électrons multiples (Covington et al.,
2011).