dc.description.abstract | La culture du riz en Casamance est confrontée à des problèmes d’acidification et de salinisation
des rizières qui entrainent une baisse importante de la production du riz. Toutefois
l’introduction de nouvelles variétés résilientes a été entreprise. Cependant la caractérisation et
la sélection de variétés locales adaptées aux conditions du milieu pourraient pallier ces
problèmes. C’est dans ce cadre que s’inscrit cette étude réalisée dans la localité de Sédhiou et
qui a porté sur la sélection variétale participative du riz. Une enquête socio-économique a été
effectuée auprès des producteurs et qui a porté sur les variétés locales. Six variétés ont été
cultivées en un dispositif en bloc randomisé pour l’évaluation des paramètres agro morphologiques. Par la suite, trois variétés choisies par les paysans ont été étuvées et analysées
au laboratoire. Les résultats ont montré que les producteurs utilisaient comme semences la
récolte précédente (91%) et les stockaient dans des bidons ou sacs de ciment (45.7%). Sur le
plan agronomique, les variétés Kébo, Koufinthila et Djanamalary ont été les plus productives
avec respectivement : 4,1 t.ha-1
, 3,2 t.ha-1
, et 3,1 t.ha-1
comparées à la variété témoin Nioukrouba
2.1 t.ha-1
. Les variétés testées ont également présenté une période de semi-épiaison et 80%
d’épiaison à 131- 134 jours après semis, typique des variétés pluviales du riz. Les variétés Kébo,
Djoghere et Dianamalary ont été les plus appréciées par les producteurs en se référant des
paramètres taille des plantes et longueur des panicules. Ces variétés ont été parmi les plus
productives à l’exception de Djonghere. L’analyse bromatologique des trois variétés choisies
par les paysans pour l’étuvage: Kébo, Djoghere et Dianamalary, a révélé que la variété Kébo a
plus de protéines quand elle n’est pas étuvée, la variété Djonghere étuvée a eu plus de lipide et
celle non-étuvée contient plus de cendres. | en_US |