Caractérisation de la flore et de la végétation ligneuse des parcs agroforestiers et importance de l’espèce Pterocarpus erinaceus Poir. dans les exploitations agricoles de l’arrondissement de Sindian (Bignona, Basse Casamance)
Abstract
Le Sénégal à l’instar de la plupart des pays de la sous-région, a une agriculture qui occupe une très grande place
dans son économie. Toutefois depuis quelques années, une baisse de la productivité engendrée par l’usage abusive
des intrants chimiques qui ne garantit pas la durabilité des écosystèmes a été enregistrée. Dès lors, les populations
ont tendance à s’orienter vers des modes d’exploitation plus respectueux de l’environnement comme
l’agroforesterie caractérisée par la conservation des ligneux d’intérêt dans les champs. Parmi ces ligneux, on a le
Pterocarpus erinaceus. Ainsi cette étude se propose de contribuer à une meilleure connaissance des parcs
agroforestiers du département de Bignona. Pour ce faire, deux approches ont été adoptées. La première a consisté
à réaliser des enquêtes socioéconomiques avec un échantillon de 98 agriculteurs répartis de manière
proportionnelle dans les quatre (4) communes de l’arrondissement et la deuxième a consisté à effectuer des
relevés de la végétation ligneuse à travers l’installation de placettes de 2500m² (50m x 50m) dans les champs des
différents producteurs enquêtés soit 98 placettes. Le cortège floristique de la zone est riche de 62 espèces réparties
dans 52 genres et 25 familles botaniques. La famille la plus représentée est celle des Caesalpiniaceae (16,12 %).
La végétation ligneuse des parcs agroforestiers de l’arrondissement a une densité de 20 individus à l’ha, une
surface terrière de 2,45 m²/ha et un taux de recouvrement de 16,4%. Le taux de régénération est très élevé
(94,31%) au niveau de l’arrondissement. Les enquêtes socioéconomiques ont révélé que les espèces les plus
abondantes sont Parkia biglobosa (62,24 % de citations) ; Terminalia macroptera (56,12 % de citations) ; Guiera
senegalensis (37,76 % de citations). Les espèces les plus menacées de disparition sont Khaya senegalensis et
Pterocarpus erinaceus avec respectivement 56,12% et 36,73% de fréquence de citations.