Effets de la fertilisation organo- minérale sur la croissance et le rendement du mil sanio (Pennisetum glaucum L. R. Br) en Haute Casamance (Sénégal)
Abstract
Le mil sanio est généralement cultivé dans les régions Sud (Casamance) et Sud-est
(Sénégal Oriental) du Sénégal. Les rendements en milieu réel inférieurs à 700 kg/ha sont
limités par des contraintes abiotiques, biotiques et techniques. L’objectif de cette étude
est d’identifier le meilleur plan de fumure organo-minéral pour une bonne croissance et
un bon rendement en grains du mil sanio. Une expérimentation a été conduite pendant
l’hivernage 2017 au PAPEM de Vélingara situé en Haute Casamance. Le dispositif
expérimental était en split-plot avec 03 répétitions et comprenait la fertilisation minérale
comme facteur principal avec quatre niveaux (témoin non fertilisé ; 75 kg/ha NPK + 50
kg/ha Urée (50% DR), 150 kg/ha NPK + 100 kg/ha Urée (100% DR), 225 kg/ha NPK +
150 kg/ha Urée (150% DR)) et l’amendement organique comme facteur secondaire avec
trois modalités (témoin non amendé, 5 t/ha, 10 t/ha). Les résultats ont montré que
l’interaction amendement organique et fertilisation minérale n’est pas significative sur
tous les paramètres étudiés. L’apport de 10 tonnes/ha de poudrette d’étable a donné les
tailles des plantes les plus importantes à 90 JAS (267 ± 17 cm) et à 120 JAS (291 ± 21
cm). A 60 JAS, la hauteur des plantes la plus élevée (92 ± 18 cm) est obtenue avec
l’apport de 100% de la dose recommandée d’engrais minéral. Des gains respectifs de
26%, 32% et 56% du rendement de la biomasse aérienne sèche sont obtenus avec
l’augmentation des doses d’engrais minéral (50% DR, 100% DR et 150%DR). Les
rendements en grains les plus élevés sont obtenus avec les apports 50% DR et 150% DR
d’engrais minéral avec des taux d’accroissement respectifs de 37,1% et 62,3% par rapport
au témoin non fertilisé. Dans le cadre de la gestion durable de la fertilité des sols et de
l’amélioration de la productivité du mil en Haute Casamance, l’association de 05 t/ha de
poudrette d’étable et de 50% de la dose recommandée d’engrais minéral serait une
pratique à vulgariser.