Détection des zones de dégradation et de régénération de la couverture végétale dans le sud du Sénégal à travers l'analyse des tendances de séries temporelles MODIS NDVI et des changements d'occupation des sols à partir d'images Landsat.
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Date
2018Author
Solly, Boubacar
Dièye, El Hadji Balla
Sy, Oumar
M Jarju, Aruna
Sané, Tidiane
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Cette étude vise à détecter et cartographier la dégradation et la régénération de la couverture végétale durant ces deux
dernières décennies en Haute-Casamance, située dans le sud du Sénégal. Elle s’appuie sur l’analyse des tendances de
séries temporelles d’images MODIS NDVI acquises sur la période 2000-2018, sur la cartographie des changements
d’occupation et d’utilisation des sols (LULCC) faite à partir d’images Landsat (ETM+ 1999 et OLI 2018), et sur une analyse
conjointe des tendances de NDVI et LULCC. L’étude a révélé d’importants changements en termes d’occupation et
d’utilisation des sols, notamment la conversion de la forêt à la savane (13,5 %), et de la savane aux zones de culture et
d’habitat (7,9 %). Des tendances négatives significatives (p<0,1) du NDVI (en lien avec la conversion forêt-savane et forêt zones de culture et d’habitat) sont observées sur 2,1% de la zone étudiée et indiquent une dégradation de la végétation
en particulier le long de la frontière avec la Gambie, sur l’axe Pata-Ndorna, dans le centre de la zone d’étude, et autour de
Médina Gounass. Par ailleurs, des tendances positives significatives (p<0,1) sur 1,8 % de la surface de la zone d’étude
témoignent de la régénération dans le sud et sont liées à la conversion des zones de culture en savane et en forêt.
L’analyse conjointe des tendances NDVI et LULCC indique une dégradation significative au sud de Kerewane et de
Niaming, sur l’axe Ndorna-Pata, autour de Médina Gounass, et vers Saré Coly ; et une régénération significative à la
frontière nord-est, au nord de Mampatim, au sud vers Bagadadji et Médina El Hadji, et entre Linkering-Paroumba. Cette
analyse a également révélé que les deux séries d’images (NDVI et Landsat) sont cohérentes spatialement et que
l’essentiel des tendances de productivité de la végétation est expliqué par les changements d’utilisation des sols et non
par le climat.