Caractérisation de la végétation ligneuse et évaluation de son poten tiel de séquestration du carbone dans des espaces culturaux des communes de Kael et Kahone, Sénégal
Abstract
La végétation ligneuse joue un rôle très important dans l’environnement, notamment la séques tration du carbone, la création d’un microclimat favorable aux cultures, la lutte contre l’érosion
et la fourniture du combustible. Cependant, ces formations naturelles si importantes subissent
une dégradation du fait de l’action de l’homme et des aléas climatiques. C’est dans ce contexte
que cette étude se propose de caractériser la végétation ligneuse et d’évaluer son stock de car bone dans des espaces culturaux des communes de Kael et de Kahone devant abriter des cen trales solaires de la SENELEC. Pour ce faire, un inventaire des ligneux dans 28 placettes carrés
de 2500 m² dont 16 à Kahone et 12 à Kael a été effectué. La flore de la végétation ligneuse des
deux communes est riche de 25 espèces appartenant à 22 genres et 12 familles botaniques.
Toutes les 25 espèces sont recensées dans la commune de Kahone contre seulement 6 espèces
dans la commune de Kael. Les familles les plus représentées sont les Fabaceae (40%) avec 10
espèces et les Combretaceae (16%) avec 04 espèces. La surface terrière, le recouvrement et la
densité des ligneux sont plus importants à Kahone avec respectivement 1,12 m²/ha, 1535,78
m²/ha et 23,5 individus/ha. A Kael ces paramètres présentent des valeurs respectives de 0,37
m²/ha, 386,58 m²/ha et 15,33 individus /ha. La structure verticale du peuplement révèle une
prédominance des individus de diamètre appartenant au classe [0-2[ avec 68,18 et 56,52% des
individus respectivement à Kahone et Kael. Le taux de régénération des ligneux est de 96,56%
dans la commune de Kahone et de 95,16% dans celle de Kael. La quantité de carbone séquestrée
par les ligneux est plus élevée à Kahone (5,70±10,14 Kg C/ha) qu’à Kael (1,53±3,52 kg C/ha).
Ces résultats permettront aux populations de ces localités de mieux apprécier l’impact des cen trales solaires et, par conséquent, mieux négocier les mesures compensatoires à intégrer dans le
plan de gestion environnementale et sociale.