Région de Dakar : quel avenir pour pour les relations villes-campagnes dans le contexte de l'acte III sur la décentralisation.
Abstract
La gestion et /ou la planification urbaine pourrait faire passer, aux yeux de certains, la question du rapport ville-campagne au second rang des préoccupations. Malgré l'absence de données précises sur ce sujet, une forte diminution des surfaces agricoles disponibles est notée sur le territoire au profit notamment de lotissement. Les promoteurs immobiliers ont donc beau jeu, conduisant à une urbanisation incontrôlée et dévoreuse d'espaces, tout particulièrement d'espaces agricoles, de forêts et de zones humides naturelles. Ainsi cet article a pour objectif d'analyser la situation des relations villes-campagnes dans la région de Dakar, capital du Sénégal. Les informations sont collectées à partir de sources secondaires et de statistiques disponibles (livres et Internet). Les résultats montrent que la question majeure de l'approvisionnement subit les effets néfastes de l'urbanisation galopante, de la dégradation avancée des systèmes de production de ressources rurales et du dysfonctionnement des systèmes d'approvisionnement en eau qui sont au cœur des interactions villes campagnes. Les rythmes de la croissance urbaine et de dépérissement des campagnes, dans un contexte politique économique de dépendance accrue et de mal développement, ont contribué à modifier profondément la nature, la gamme, l'origine géographique, les flux et les formes d'inscription spatiale de produits et biens circulant entre la ville et la campagne. Avec l'occupation rapide et anarchique des espaces destinés à l'agriculture (Niayes) et à l'élevage et des projets d'aménagement à Diamniadio et autres zones périurbaines, on assiste à une déstabilisation des relations dynamiques entre Dakar et son arrière-pays. (...)