dc.description.abstract | En Casamance, les parcs agroforestiers traditionnels ont toujours été associés à l’agriculture
pluviale, mais subissent aujourd’hui de réelles menaces. Elaeis guineensis est une espèce d'une
grande importance pour l'équilibre écologique et la satisfaction des besoins alimentaires des
communautés locales. L’objectif de cette étude est de caractériser du point de vue floristique et
structural les parcs agroforestiers traditionnels à Elaeis guineensis. Les méthodes utilisées pour
la collecte des données ont été l’inventaire des ligneux, l’observation sur le terrain et les
discussions avec les communautés locales dans 3 sites appartenant aux 3 départements
constitutifs de la Basse Casamance. Les parcs agroforestiers à Elaeis guineensis présentent une
richesse spécifique de 69 espèces ligneuses réparties en 58 genres, relevant de 23 familles
botaniques. Les familles les plus représentées sont les Fabaceae et les Moraceae, avec
respectivement 20% et 16,18% des individus inventoriés. Les autres paramètres tels que la
densité, la surface terrière, la couverture ligneuse et la régénération naturelle sont généralement
importants dans les parcs à Elaeis guineensis de la Basse Casamance. La pression exercée sur
Elaeis guineensis varie d’une localité à une autre. En effet, cette pression est plus élevée à
Kabiline où il est noté un taux de mortalité et un indice d’anthropisation respectivement égale à
8,35% et 8,56%. Les facteurs d’anthropisation sont essentiellement liés aux coupes pour les
constructions des maisons, aux élagages des feuilles et aux feux. Malgré cette forte pression,
l’exploitation des fruits du palmier pour la production d’huile de palme demeure importante.
Les résultats obtenus faciliteront l’accompagnement des populations pour assurer la
participation communautaire et citoyenne responsable dans la gestion des ressources naturelles
en Casamance. | en_US |