Les incapacités liées aux lésions traumatiques par accident de la voie publique : étude à propos de 200 cas au Centre Hospitalier Régional de Ziguinchor

Abstract

LES INCAPACITÉS LIÉES AUX LÉSIONS TRAUMATIQUES PAR ACCIDENT DE LA VOIE PUBLIQUE : ÉTUDE À PROPOS DE 200 CAS AU CENTRE HOSPITALIER RÉGIONAL DE ZIGUINCHOR INTRODUCTION Les accidents de la voie publique constituent un problème majeur de santé publique dans le monde et plus particulièrement dans les pays en voie de développement, dont le Sénégal. Elles entraînent plus de 1,35 million de décès par an dans le monde et plus de 20 à 50 millions de blessés, dont nombreux d’entre eux gardent une invalidité, des dégâts matériels et des conséquences socio-économiques et sanitaires. OBJECTIFS Notre objectif principal était de déterminer les incapacités liées aux lésions traumatiques chez les victimes d’AVP suivies au CHRZ et nous avons étudié dans les objectifs spécifiques les aspects sociodémographiques et cliniques des victimes puis des lésions traumatiques. MÉTHODOLOGIE Nous avons mené une étude traversable descriptive et analytique avec un recueil prospectif des données. Sur une période de 12 mois allant du 1er janvier au 31 décembre 2023. Nous avions inclus tous les patients victimes d’AVP présentant des lésions traumatiques âgés de 18ans et plus après recueil de leur consentement. Nos données étaient saisies et analysées avec le logiciel EpiInfo™. RÉSULTATS Le sexe masculin était prédominant avec un sex-ratio de 2,28. Les jeunes âgés de 21 à 40 ans étaient les plus touchés avec une proportion de 42 %. Les fractures étaient plus fréquentes (54,83 %, n = 193), les membres inférieurs étaient les plus atteints, 68,18 % (n = 240) suivis de ceux des membres supérieurs, 25 % (n = 88). Les motos étaient le véhicule le plus impliqué, 83,50 % (n = 167). Le traitement était médico-chirurgical (48,50 %, n = 97) et médico-orthopédique (48 %, n = 96). Les séquelles étaient nombreuses (58,50 %, n = 117). L’ITT était comprise entre 61 et 90 jours (30 %, n = 60). L’IPP était inférieur ou égal à 20 % dans 93 % des cas. CONCLUSION Notre étude a permis de montrer que les traumatismes secondaires aux accidents de la route sont fréquents au CHRZ, 200 cas en 4 mois soit 71,42 %. Les motos étaient plus impliquées, les hommes plus touchés. Les séquelles étaient nombreuses. L’indemnisation était faible. Les accidents de route continuent de représenter un enjeu de santé publique dans notre pays. Cette recherche indique que les AVP entrainent un grand nombre de blessés et des pertes significatives en termes de jours de travail, ce qui constitue un obstacle à la progression du pays. L’augmentation des initiatives de sensibilisation et prévention auprès des utilisateurs de la voie publique contribuerait à diminuer le taux de mortalité et morbidité associé aux accidents de la route.