Evolution de la température et ses impacts négatifs sur l'activité agricole dans la commune de Ziguinchor de 1981 à 2020.

Abstract

L’évolution des températures (maximales et minimales) à travers le phénomène des changements climatiques menace presque tous les secteurs d’activité. Ainsi, l’activité agricole (le maraichage et la riziculture) qui est une source naturelle précieuse pour la population est aujourd’hui menacée par l’évolution des conditions thermiques. Elle fait l’objet de plusieurs conférences et forums dans le monde. C’est la raison pour laquelle, les consommateurs ont une prise de conscience sur les enjeux majeurs qui tournent autour de cette ressource. Cependant, l’impact de cette forte chaleur (insolation et évaporation) sur l’agriculture périurbaine cause la dégradation et la baisse des rendements agricoles. Ce fléau est mal pris en compte par les sénégalais d’où la nécessité d’améliorer la gestion de l’agriculture si l’on veut parvenir à une gestion durable et équitable des ressources agricoles. Ainsi, dans le cadre de ce travail d’étude et de recherche (TER), l’objectif est de caractériser l’évolution des températures et ses impacts négatifs sur l’activité agricole de 1981 à 2020 dans la commune de Ziguinchor. Alors, l’approche méthodologique de cette étude consiste à évaluer les variabilités interannuelles des températures, leurs impacts négatifs sur l’activité agricole et les stratégies de gestion durable mises en place par les différents acteurs. Pour atteindre cet objectif, nous avons procédé à plusieurs phases. D’abord, il consistait à faire une revue documentaire dans les bibliothèques universitaires pour asseoir notre connaissance sur la thématique. Ensuite, effectuer des collectes des données par des enquêtes auprès de la population locale. Et enfin, nous allons procéder au traitement des données à l’aide d’outils d’analyses statistiques et cartographiques. Les résultats de cette étude montrent que les variabilités thermiques varient en fonction des années dans la commune de Ziguinchor car elles tournent de 34,1 à 36 degrés pour les températures maximales et de 20,9 à 21,7 degrés pour les températures minimales. En outre, les résultats de nos enquêtes ont révélé que les impacts négatifs de l’évolution de la température sont la salinisation des sols, le stresse thermique, l’asséchement des terres arables, la baisse de la production agricole, etc. C’est ce qui fait que la qualité des ressources agricoles est fortement affectée par le processus de dégradation causée par de forte insolation et évaporation notoire que connaît la zone surtout en saison sèche. Cela se justifie par la baisse des rendements agricoles au cours de ces quatre décennies. Face à cette situation, des stratégies d’adaptation ont été mises en place par les différents acteurs pour veiller à une pratique plus efficace et efficiente de l’agriculture périurbaine et à sa durabilité.