dc.description.abstract | Ce travail analyse les politiques et pratiques rizicoles en Basse-Casamance de 1895 à 1970.
Cette étude est déclinée à partir de trois objectifs spécifiques. D’abord, elle vise à montrer les
politiques et pratiques rizicoles traditionnelles en Basse-Casamance. Ensuite, déterminer les
politiques modernes initiées par l’administration coloniales et l’État du Sénégal. Enfin, décrire
les facteurs d’échecs des programmes rizicoles dans cette région. Pour atteindre ces objectifs,
nous avons utilisé la méthodolode de recherche qualitative en nous appuyant sur un corpus
documentaire interdisciplinaire complété par des enquêtes de terrains par des guides d’entretien
administrés dans plusieurs localités de Basse-Casamance.
Par ailleurs, nous pouvons noter qu’en termes de résultats, la riziculture constituait
une composante très importante de la civilisation des Diola de Basse-Casamance qui avaient
su mettre en place des méthodes, pratiques et politiques culturales très élaborées. Ce travail
illustre également l’effet des différentes politiques de l’administration coloniale avec les
peuples autochtones. Des rapports émaillés par des situations difficiles et conflictuelles. Les
pics avaient été remarquées pendant les deux grandes guerres mondiales à la suite des demandes
excessives de l’effort de guerre en riz et l’impôt en espèce. Néanmoins, l’essentiel des politiques
rizicoles coloniales peuvent être classées en trois phases fondamentales allant de 1895 à 1929,
de 1930 à 1949 et de 1950 à 1959. Malgré tout, les résultats engrangés furent minimes voire
insignifiantes en termes de portées.
Cependant, dès l’accession à la souveraineté nationale, l’État du Sénégal a essayé de
rompre avec l’héritage des politiques rizicoles coloniales jugées aliénantes. Dès lors, il fut
envisagé avec le premier plan quadriennal de 1961, une nouvelle politique rizicole dont les
terres de la Casamance Maritime allaient constituer le socle. Toutefois, cet élan vers le
renouveau rizicole était vite brisé avec les tensions au sommet de l’État de 1962 et 1963. Depuis
lors, les quelques efforts fournis en termes de coopérations bilatérales entre le FED, ILACO et
l’État du Sénégal dans le but faire ce terroir, le grenier du Sénégal ne connurent pas de réels
succès. Par ailleurs, les différents facteurs d’échec de cette riziculture sont analysés d’un point
de vue climatique, stratégique, organisationnel, financier, économique, social et culturel.
En définitive, cette étude permet de comprendre l’évolution des pratiques et
politiques rizicoles des Diola et peut servir également d’un apport à l’édification des pouvoirs
publics pour une prise en charge efficace future des politiques rizicoles dans cette région. | en_US |