dc.description.abstract | Objectif : Décrire les aspects épidémiologiques, diagnostiques, thérapeutiques et évolutifs du paludisme
grave plus particulièrement la forme neurologique chez les enfants de 0 à 15 ans au service pédiatrie de
l’hôpital de la paix de Ziguinchor
Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive et analytique colligeant 100
patients âgés de 0 à 15 ans hospitalisés dans ladite service pour paludisme grave durant une période de
3ans 3mois. Un questionnaire a été rempli à partir des dossiers de malade et des registres
d’hospitalisation.
Résultats :
La fréquence hospitalière du paludisme grave était de 3,78% avec un sex-ratio de 1,13. L’âge moyen
était de 9 ans avec des extrêmes allant de 0 à 15 ans. 80% des patients étaient admis entre le mois de
septembre et de décembre avec des pics en octobre. Le délai moyen de consultation était de 5 jours avec
des extrêmes de 1 à 21 jours. La fièvre était le principal motif de consultation; les troubles de la
conscience étaient de 15% et les crises convulsives représentaient 12%. Une hypoglycémie était
retrouvée chez 4% de nos patients. Les signes neurologiques les plus fréquents étaient les troubles de la
conscience allant d’une confusion mentale à un état de mort apparente (44%) ; les crises convulsives
(18%), la prostration (9 %). La forme neurologique était retrouvée chez 62% des patients, suivi de la
forme anémique à 49%. Tous les patients avaient un TDR positif. Une anémie sévère était retrouvée
chez 23,75%, une thrombopénie chez 67,35%. La fonction rénale était altérée chez 18,07% des patients.
Une hyponatrémie a été objectivée dans 56%.
Tous les patients avaient bénéficiés d’un traitement d’artésunate injectable avec une durée moyenne de
4jours et un relais oral (ACT) chez tous les patients. Une transfusion a été réalisée chez 62% des patients.
Une oxygénothérapie était instaurée chez 29%, une antibiothérapie chez 97% des patients et les sédatifs
étaient administrés chez 18% des patients. Les facteurs de mauvais pronostic retrouvés étaient
l’hypoglycémie et le coma.
Conclusion : Le paludisme est la première parasitose mondiale. Avec une prévalence plus élevée dans
les zones à forte pluviométrie. Son traitement accessible et donne de bon résultats s’il est démarré
précocement. Sa mortalité reste élevée malgré les efforts consentis | en_US |