De l’insécurité liée aux mines au processus de construction de la paix en Casamance
Abstract
La Casamance a connu trois décennies de conflit accompagnées d’une
insécurité liée aux mines. La menace que représentent les mines, a connu des
proportions très préoccupantes au point que la dépollution des terres devienne une
exigence fondamentale dans ce contexte où la recherche de la paix est envisagée à
travers des actions de développement. Beaucoup d’efforts s’effectuent pour réussir
le déminage mais il est évident que cela reste une œuvre de longue haleine
nécessitant des moyens très lourds. Comme partout ailleurs, le déminage des zones
infectées prend du temps et s’avère coûteux.
L’appréhension pertinente de cette insécurité, exige une approche globale fondée
sur une méthodologie qui permet l’identification des populations assujetties à la
violence du conflit dont l’impact représente un plomb qui empêche la région de
battre ses ailes pour un décollage structurel de son économie. Il découle du
problème des mines, plusieurs types de conséquences qui affectent durablement les
populations. Les pertes en vies humaines que les mines créent, ne peuvent jamais
être réparées tandis que les handicapés ne se relèveront jamais complètement des
afflictions de l’amputation d’un membre du corps. Les mécanismes de prise en
charge de la question sociale au niveau institutionnel, sont rares et quasiment
inexistants en milieu rural où les anciennes formes de solidarité sont en
déliquescence à cause des crises qui assaillent fatalement les communautés locales
nullement préparées à une résistance propre à soutenir la vague déferlante des
problèmes posés par les mines.