dc.description.abstract | Blighia sapida est une espèce très domestiquée au Bénin et dont les
fruits riches sur le plan nutritionnel sont utilisés pour des raisons alimentaire, phytothérapeute et cosmétique. Malgré son niveau de domestication, l’espèce
se trouve aujourd’hui dans une situation de régression progressive dans les
agro-forêts. Les causes majeures pourraient être la sélection de provenances
moins performantes et l’usage des semences de mauvaises qualités dues à la
viabilité très limitée dans le temps des graines de Blighia sapida si elles ne
sont pas bien conservées. Face à ce fléau, au fil des générations, les
communautés locales ont développé des connaissances endogènes sur des
techniques de conservation moins couteuses ayant révélé leurs utilités dans le
processus de régénération de l’espèce. Cette étude a porté sur la caractérisation
des traits morphologiques des graines de Blighia sapida, ses pratiques de
conservation et de dissémination suivants les régions agro écologiques du
Bénin. Pour cela, il a été procédé à la sélection dans chaque phytodistrict, des
arbres sur lesquels des fruits murs ont été récoltés puis mis en sachet étiqueté
et conservé dans un sac glacière muni de gels réfrigérants. Avec l’usage d’un
pied à coulisse et d’une balance électronique de précision, les paramètres
morphométriques ont été collectés sur les graines extraites des fruits. Les
résultats obtenus ont montré qu’au Bénin, sur le plan statistique, il n’y’a pas
de variabilité significative des graines entre les provenances étudiées.
Cependant, la provenance nord a obtenu les meilleurs résultats sur le poids
(59,36 g ± 14,68), l’épaisseur (16,136 mm ± 2,671) et la largeur (20,658 mm
± 2,965) des graines. Ces dernières récoltées en saison sèche, peuvent être
conservées au soleil, à la température ambiante ou au frais pour une durée
comprise entre 10 et 30 jours. D’après les communautés locales, B. sapida se
régénère naturellement (82,5%) ; néanmoins la multiplication par semis de
graines (17,5%) se pratique le plus souvent au nord du pays. A la sortie de
cette étude, il s’avère indispensable d’élargir ces activités à toutes les zones
agro-écologique du Bénin afin de pouvoir affirmer ou infirmer ces
informations et de pouvoir sélectionner une meilleure semence qui sera
destinée aux programmes de développement. | en_US |