Hivernage à pluviométrie extrême, quel impact sur le calendrier cultural dans le département d'Oussouye : cas de l'année 2020
Abstract
L’hivernage 2020 a été excédentaire dans la majeure partie du territoire national Sénégalais.
Dans le département d’Oussouye, il a été qualifié d’ « extrême » car certaines stations ont
enregistré des cumuls pluviométriques annuels (plus de 2000 mm) largement supérieurs à la
moyenne de ces stations. En plus, ces stations ont reçu des pluies journalières intenses voire
extrêmes qui affectent fortement le calendrier agricole. L’objectif de cette étude vise à
démontrer comment les extrêmes pluviométriques de l’hivernage 2020 ont affecté le calendrier
cultural dans le département d’Oussouye. Cette étude fait du point de vue statistique une analyse
sur les pluies extrêmes enregistrées au cours de l’hivernage 2020 en comparant cette situation
avec les données de la période 1971-2020. Pour ce faire, une analyse de l’évolution des
précipitations au cours de la période 1971-2020 et l’hivernage 2020 ont d’abord été effectuée.
Ensuite, les pluies journalières maximales de l’hivernage 2020 ont été analysées. Enfin, les
paramètres agro-climatiques ont été aussi analysés. Il ressort de ces analyses que les
précipitations totales annuelles sont à la hausse sur la période 1971-2020. L’année 2020 a été
caractérisée par une recrudescence du nombre de jours de pluie supérieure à 50 mm
statistiquement supérieure à la moyenne de la période 1971-2020. Par ailleurs, ces pluies
extrêmes de l’hivernage 2020 ont engendré une inondation des parcelles rizicoles et perturbé le
calendrier cultural (retard des activités agricoles, destructions des récoltes…). En revanche, les
résultats de la campagne agricole 2020 ont été jugé élevés pour toutes les cultures dans le
département d’Oussouye. Face à cette situation, des stratégies d’adaptation sont développées
par les autorités étatiques avec l’appui de ces partenaires et les paysans. Mais aujourd’hui, avec
la recrudescence de ces phénomènes climatiques extrêmes, les stratégies développées sont
inefficaces pour limiter l’impact de ces phénomènes.